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 i forget where we were (lou)

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Finnley Coverdale
Finnley Coverdale
le roux de secours
le roux de secours
i forget where we were (lou) V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @ rafikecoyote
POSTS : 10095 POINTS : 190

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta.
RPs EN COURS : i forget where we were (lou) 8d4222b9fbf26c1a082eb41717282d241922f1eb
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

i forget where we were (lou) 739a5be26b8eed5e7ccd71c16097f0949e9404fe
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

(03/06 - whoops, il a besoin d'amis)cecilia #2madison #3

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RPs EN ATTENTE : amos #2 › tessa #2 › ezra #2 › lily #1
RPs TERMINÉS : (2003) evelyn (2005) mattjill #3 (2014) zoya#1 (2015) zoya #3 (2016) cora #1 (2017) lydialoucynthialou #2vittoriocora #2 (2018) bryn #2lou #3bryn #3jackcora #3jamesonjill #1lonnielou #4cora #4kane (2019) charlieromyjill #2cora #5jeremiahdanika (2020) lou #5lou #8jill #4raelynlou #6jill #5lou #7 (2021) mollylara #1scarlett #1caitriona #1 (2022) scarlett #2josephedge #1paradise citylara #2edge #2evelyn #2jenna #1amos #1madison #1lara #3edge #3 (2023) tessa #1raelyn #2jules #1corey #1zoya #2 adèle #1 archie #1cecilia #1madison #2jenna #2ezra #1

RÉALITÉS ALTERNATIVES : event halloweensujet commun (df)clément (df)lucia (ds)

ABANDONNÉS : saulbryn #1jimmyevejill + theomercure (dz)elliejeanbrynrubyfreyaconstanceheïanaaaronbrynarrowsiannatrevorluanasiennasiennalou #9poppy #1hollysiennajules #2 (ua)jules #2cristina #1lara #4
AVATAR : domhnall gleeson.
CRÉDITS : (ava) @ciloute (sign) astra (gifs) @mona-mayfairs, @gifpacklove, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : kieran halstead & maisie moriarty.
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t13131-finn-there-is-no-doubt-even-a-rejection-can-be-the-shadow-of-a-caress
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Message(#) Sujet: i forget where we were (lou) i forget where we were (lou) EmptyLun 9 Jan 2017 - 1:17



  Lou & Finnley

   i forget where we were

 

  (TOOWONG, ST-VINCENT HOSPITAL). Les regards que lui lancent certains membres du corps médical à chaque fois qu’il franchit le seuil de ce service le mettent toujours plus mal à l’aise, mais ne l’empêche toutefois pas de continuer le manège qu’il exécute depuis le début de la matinée. Quand il sent des prunelles déposées sur sa personne, il détourne les yeux, quand il entend quelques soupirs mélangés à des critiques murmurées, il se concentre sur le bruit de ses pieds frappant plus lourdement le sol et lorsqu’on s’adresse à lui pour lui demander la raison de sa présence dans ce couloir alors qu’il n’a, à première vue, rien à y faire, il invente à chaque fois une nouvelle excuse, en prenant soin qu’elle ne décrédibilise pas les précédentes. Au fond, ils savent tous ce qu’il fait ici, et c’est la raison de leurs regards parfois peinés, souvent moqueurs. Une nouvelle fois, Finnley a oublié la place qui est la sienne, en se croyant plus important qu’il ne l’est réellement, en se pensant plus humain qu’ils ne le sont vraiment. En quatre ans, sa réputation a eu le temps de se construire et surtout, de le poursuivre. Finnley, il est gentil, mais il a tendance à « oublier » qu’il n’est qu’un simple coursier. Finnley, il passe sa vie dans cet hôpital pour se donner l’impression d’y être à sa place. Finnley, il est parfois confondu avec les vrais soignants par les patients, mais on s’empresse de les corriger s’il n’est pas assez rapide pour le faire lui-même. Finnley, c’est le garçon qui aurait rêvé d’être médecin, mais qui ne l’est pas et qui ne le sera jamais. Finnley, c’est surtout celui qui s’intéresse aux autres alors qu’il n’en a pas l’obligation.

Il se sent stupide pour deux raisons. Il se sent stupide de laisser les murmures et regards lourds de sens des autres altérer sa perception de lui-même et de ses actes. Surtout, il se sent stupide de leur accorder une telle importance qu’il choisit une feinte compliquée et incertaine en décidant de se rendre jusqu’à cet étage dès qu’il a cinq minutes devant lui, à prétendre chercher quelque chose ou quelqu’un dans ce service, en l’écumant de long en large à plusieurs reprises en tentant d’éviter chaque personne susceptible de désapprouver son comportement, à éveiller ses sens en recherchant activement la moindre silhouette frêle aux cheveux bruns qui pourrait entrer dans son champ de vision. Il lui serait préférable de traverser ce couloir jusqu’à cette chambre dont il connaît le numéro par cœur, d’abattre son poing contre la porte et d’obtenir une réponse à son interrogation en seulement quelques instants, sans même avoir besoin d’ouvrir la bouche. Ce serait plus simple, plus pratique, plus rapide, les avantages sont nombreux mais Finn ne veut pas leur donner cette satisfaction, celle qui leur permettrait de relancer ces critiques qui s’agacent du rôle qu’il semble se donner. La vérité, c’est que si Finn se rêve parfois à leur place, il n’a jamais oublié quelle était la sienne. Et il s’en accommode parfaitement, contrairement à ce qu’ils peuvent penser. Il s’arrête parfois pour discuter avec un patient ; il passe des journées entières auprès d’une personne âgée qu’il ne connaissait pas il y a encore trois semaines pour simplement s’assurer qu’elle ne parte pas seule ; il s’inquiète et s’informe des résultats de la prise de sang de la petite Tessa qu’il suit dans sa maladie depuis des mois ; il garde contact avec d’anciens patients pour s’assurer que tout va bien pour eux une fois sortis de l’hôpital. Il sait que son comportement n’a rien d’adéquat pour un simple coursier qui officie aussi comme bénévole, qu’il peut comprendre ces critiques quant à son implication auprès des gens quand il n’est personne pour eux et même s’il sait où est sa place, ça ne l’empêche pas de reconnaître qu’il s’égare parfois. Mais Finn n’agit pas ainsi pour s’accorder le rôle de médecin et simuler certaines obligations qui vont avec, il agit ainsi parce qu’il est humain et curieux. Trop humain et trop curieux, probablement, mais là où certains croisent des visages qu’ils oublieront dans les prochaines minutes, Finn a toujours voulu connaître l'histoire et les raisons derrière cette vilaine cicatrice sur le nez, ce sourire qui traduit une certaine nostalgie ou encore cette petite ride sur le front synonyme de bien des tracas. Ce n’est pas de la curiosité maladive ou un certain goût pour le malsain comme certains le présument, c’est un intérêt réel pour les gens qui l’entourent, un intérêt qui contrairement à beaucoup ne se traduit pas par l’espionnage d’une page web ou de ragots racontés autour d’un café, mais par une discussion à cœur ouvert ou, lorsque la discussion n’est pas envisagée, une présence humaine et pas seulement virtuelle.

Et cette présence, Finn a envie de l’offrir à Lou, quand bien même il sait qu’il ne devrait pas. Ce n’est pas qu’il ne devrait pas s’intéresser à ce qu’elle deviendra une fois son séjour ici terminé, c’est qu’il sait déjà qu’il est trop impliqué dans cette relation qu’il ne saurait définir. Si c’est de l’amitié, il a l’impression qu’elle est à sens unique, si c’est de l’agacement d’être souvent sur son dos en s’inquiétant pour elle il ne s’en rend pas compte, mais une chose est sûre, c’est un attachement bien trop violent pour lui. Il s’était promis d’essayer de mettre de la distance entre lui et les autres, à force qu’on le mette en garde à vivre les choses avec autant d’intensité, mais il constate qu’il a échoué lamentablement. Qu’importe, Finn n’a jamais su être raisonnable et il n’est pas décidé à le devenir.
Une voix qu’il reconnait désormais sans peine s’élève dans le couloir et Finn continue son chemin à l’opposé, avant de faire demi-tour quand il suppose que c’est le bon moment, d’avancer de quelques pas et d’apercevoir, face à lui, cette silhouette qu’il a mis tant d’énergie à rencontrer sans pour autant prétendre le vouloir. C’est stupide, c’est maladroit, c’est à son image. « Lou ! » Il l’interpelle avec un sourire qu’il veut sincère, sans pour autant être révélateur de ses sentiments en l’apercevant. La vérité, c’est que Finn a désormais peur de s’attacher et qu’il tente de convaincre les autres qu’il n’en est pas capable autant qu’il essaie de s’en convaincre. « Tu as quelques minutes devant toi ? » Il questionne par politesse, sans toutefois tarder à reprendre, la question lui brûlant les lèvres depuis quelques jours sans pour autant qu’il ait trouvé le temps ou le courage de venir jusqu’ici. « Je ne vais pas te déranger longtemps, c’est juste qu’on n’a pas eu l’occasion de se croiser depuis quelques temps et je me demandais comment tu vas, comment ça se passe ici… De tes nouvelles, en fait. » Parce qu’il n’en a pas eu depuis quelques jours, deux semaines peut-être, il ne sait pas exactement, mais il sait qu’il en a besoin d’en avoir. Il n’osait pas venir jusqu’ici, mais cela ne l’a pas empêché de se poser la question chaque jour. « Tu sors bientôt, c’est ça ? » Ce n’est pas une question rhétorique, Finnley ayant une notion du temps parfois vague sur le long terme, probablement dû à ses excès avec l’alcool qu’il n’assume pas encore. Et ce n’est pas non plus une question innocente, Finn ayant sa suite qui lui brûle les lèvres mais qu’il garde encore pour lui, d’autant plus convaincu par le regard désapprobateur de l’infirmier situé non-loin derrière Lou qu’il a l’habitude de croiser régulièrement et qui a fini par le cerner. Qui lui fait comprendre silencieusement qu’il s’engage sur un terrain dangereux donc Finn ne peut pas ou ne veut pas avoir conscience.
AVENGEDINCHAINS
 



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Dernière édition par Finnley Coverdale le Mar 1 Aoû 2023 - 13:11, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: i forget where we were (lou) i forget where we were (lou) EmptySam 11 Fév 2017 - 17:00



  Lou & Finnley

   i forget where we were

 

  L'un des néons de ma chambre est cassé. Il s'allume et s'éteint à intervalles régulières -parfois non. Il grésille et crépite, faisant augmenter et baisser l'intensité lumineuse de la pièce aux murs blancs. Cela pourrait taper sur les nerfs de n'importe qui, mais pas des miens ; honnêtement, je m'en fiche, cela ne me dérange pas. C'est presque un cliché, non ? Les néons brisés ou défectueux des hôpitaux. Est-ce parce qu'ils ne s'éteignent quasiment jamais ? Est-ce qu'ils sont malades, eux aussi ? Est-ce qu'ils testent notre patience en se moquant bien de nous ? Je songe trop souvent aux objets comme des choses ayant une conscience propre, c'est sûrement bizarre, et sûrement idiot. Je crois que mon Ipod fait en sorte de toujours trouver la musique dont j'ai besoin au moment où j'en ai besoin pour me remonter le moral, me soutenir quand je suis triste, ou simplement m'offrir la parfaite bande son de ma vie. Je pense que les stylos vivent et meurent comme nous, que leur existence est basée sur leur travail ; il y a les financiers dans la poche avant de la veste de costume à cinq cent dollars pièce qui signent des contrats et des gros chèques, il y a des éducateurs à quatre couleurs qui corrigent les devoirs et assignent des notes aux élèves, il y a les poètes, empathiques, qui canalisent les émotions dans l'encre qu'ils déposent sur le papier. Ils rentrent dans la trousse, ou au fond du sac, à fin d'une dure journée, plus ou moins satisfaits de leur travail. Et il y a les néons dans les plafonds des hôpitaux qui en voient des choses, des belles choses, des vilaines choses. Les sages, qui nous observent et veillent. Les fatigués par les émotions auxquels ils ont assisté à travers les années, et dont la lumière se fait de moins en moins forte. Ceux qui ont laissé tombé, éteints, qu'on remarque ou non, comme ces médecins et ces infirmiers qui croient de moins en moins en leur travail et baissent les bras. Enfin, il y a celui qui clignote, celui qui te teste. S'il ne te fatigue pas, ne te stresse pas, ne te fait pas péter un plomb, s'il t'es indifférent, alors tu es prêt pour le monde. J'ai pu observer ce néon au-dessus du lit de ma chambre pendant des heures ces derniers jours. Au cours de mes longues léthargies, plus végétatives que méditatives, mon regard est souvent rivé sur ce plafond, cette grille à travers laquelle je devine ce grésillement, ce murmure permanent. Je laisse la lumière m'aveugler, former des paillettes sur le monde quand je cligne des yeux. Je la laisse me transpercer le crâne, me pénétrer. Je n'ai plus peur de la lumière blanche des hôpitaux, j'ai dépassé le stade consistant à éviter ces endroits à cause de mauvais souvenirs. Je vis ici, depuis quelques mois maintenant. J'ai appris à aimer cette sécurité. Aujourd'hui, c'est l'extérieur que je crains. Ce monde dont j'ai cessé de faire partie il y a bien longtemps, prisonnière qui fuyait dans son propre esprit et flirtant avec les limites de celui-ci. Est-ce que tu es prête ? Demande le néon qui clignote anarchiquement. Est-ce que tu es assez forte ou sage désormais pour embrasser ce qu'il y a de beau, et affronter ce qu'il y a de moche ? Oui, je le crois, je lui réponds dans un battement de paupières. Je le dois. Je sors bientôt.

Je sors enfin de ma chambre après quelques longues journées de comatage. Je sens que mes jambes peuvent me porter à nouveau, que le couloir ne se distord pas sous mes pieds. J'ai le réflexe de raser les murs, et d'avoir le bout des doigts en frôlant la surface. J'aime en sentir tous les pores qui inspirent et expirent les péchés de toutes les âmes ici présentes comme de la peau. Un contact réel et rassurant. Je pensais que quand je quitterai cet endroit, je me sentirai plus vivante. Je ne pouvais pas avoir plus tort. Je suis toujours squelettique, toujours pâle. Mais j'ai trouvé un aspect positif à cette purge radicale, celle-ci plus que toutes les autres que j'avais pu faire avant. Je sens que la pourriture a évacué mon corps. Je sens que tout ce que j'ai dans les mains est réel. Je sais que ma douleur est la mienne, que mes joies, mes peines, même mes rires sont vraies et non plus le produit de ce que d'autres, des personnes, ou des substances, voulaient que je sois. Je ne doute plus que le vent sur mes joues, la terre sous mes ongles, le caillou dans ma chaussure, les nœuds dans mes cheveux, ou le cycle perpétuel droite-gauche de mes pas est vrai. Mon monde n'est plus un mirage flou, une illusion. Non, je ne serai sûrement pas plus vivante une fois dehors, mais je serai plus humaine. Les ombres, les silhouettes dans les couloirs et les rues seront aussi humaines. Cette sensation-là n'a pas de prix.

Je ne me suis pas vraiment fait d'amis au centre. Je n'y ai pas songé. De toute manière, après avoir brisé le bras de ma colocataire peu après mon arrivée, peu furent les courageux qui osèrent encore s'approcher de moi. Ma cure a été solitaire ; les thérapies de groupes sont un écran de fumée. De toute manière, c'est un travail intérieur qui ne regarde que moi. Je ne suis pas là pour me rapprocher de qui que ce soit, nous ne nous verrons plus après n'est-ce pas ? Il y en a bien à qui je souris, au passage. Ceux qui je croise plus souvent que d'autres. Je ne me souviens pas du prénom de la moitié d'entre eux. Je n'ai pas la meilleure mémoire qui soit de toute manière, et je ne me voile pas la face ; c'est une capacité que mon cerveau a perdue à jamais. Quelques personnes sortent du lot. Un infirmier plus attentif que les autres. Une âme en détresse pour laquelle j'ai de la compassion. Un patient à côté duquel je me mets toujours pendant le yoga. Le rouquin qui arrive à me faire sourire et rougir. Mais eux non plus, je ne les verrai plus, dans ma nouvelle vie. Je rêvasse de tout ce que je ferai une fois dehors, je me satisfais d'écouter les conversations des autres, et je m'amuse à disséminer des origamis en papier un peu partout dans la salle commune même si cela me donne l'air bizarre. « Lou, le coursier, je crois qu’il te cherche. » on me lance, en pleine cocotte en papier. Je lève la tête, je n'ai même pas l'impression de connaître celui qui me parle. Pourquoi lui me connaît au point de retenir mon nom ? « Qui ça ? » « Ton petit ami, le rouquin. Ca fait vingt minutes qu’il rôde. » J'ai un petit ami, moi ? J'ai rendez-vous, je fais attendre quelqu'un ? Je ne me souviens pas, ça ne me dit rien. « Oh. » je souffle, désolée par principe. Puis mes neurones assemblent le puzzle, enfin une grande ampoule s'illumine au-dessus de ma tête, l'éclair de lucidité ; « Il s’appelle Finnley, et ce n’est pas mon petit ami. » L'autre me toise, l'air de dire qu'il n'en croit pas un mot, et s'en va.

Je fourre la cocotte dans l'une des immenses poches de mon cardigan en laine. Il fait toujours trop froid ici à mon goût. Ils veulent nous éviter de souffrir de la chaleur australienne et du soleil qui tape au dehors, et nous vivre, en échange, dans un courant d'air perpétuel qui nous file des frissons froids. En passant par un couloir aux vitres particulièrement bien nettoyées, j'ai le réflexion d'inspecter mon reflet. Est-ce que mes cheveux ressemblent à quelque chose ? Ils auraient bien besoin d'un rendez-vous chez le coiffeur, et je sais déjà que le premier cadeau que je me ferai une fois dehors, c'est un massage crânien sous un doux jet d'eau tiède dans un salon correct. En attendant, rien ne sert d'espérer avoir une allure décente. Tant pis. La longue silhouette fine et informe du fameux coursier se dessine devant la porte de ma chambre. Le pauvre aurait sûrement pu attendre là bien longtemps. S'il est un adjectif qui me vient immédiatement en tête lorsque mon regard se pose sur lui, c'est qu'il est un garçon attendrissant. Il est doux, attentif. Il aurait fait un meilleur médecin que bien des idiots qui officient en ville. Il m'aperçoit enfin. J'approche, un fin sourire se dessine pas à pas. « Hey Finn. » Devant cette grande perche, je ne suis pas grand-chose. Pourtant, en sa compagnie, je me sens moins minuscule qu'à côté de n'importe qui d'autre. Car il n'est pas nécessaire d'être bien grand pour me rendre toute petite. « J’ai tout mon temps. » je lui assure. Nous sommes loin d'avoir des emplois du temps de ministres ici. En soi, les journées consistent à survivre à chaque journée suivant une séance de cure, baver dans nos lits, essayer de manger, de faire de l'exercice ou de nous trouver un brin de créativité, le tout entre deux séances de thérapie. Ce n'est pas une colonie de vacances, néanmoins, on ne peut pas dire que nous soyons particulièrement occupés. Je n'ai pas besoin de demander à Finn pourquoi il me cherche. Je ne suis pas non plus surprise d'apprendre qu'il souhaite avoir de mes nouvelles. « C’est gentil de ta part. » Il est vrai qu'il est rare de ne pas nous croiser pendant autant de temps, sa présence fait presque partie des meubles. Est-ce qu'il m'a manqué, juste un peu ? Je ne saurais pas le dire. Même sans drogues pour le distraire, mon esprit est ailleurs. Trop occupé à converser avec les néons sûrement. Au final, c'est une fois que j'ai le jeune homme devant moi que je réalise qu'il manquait bel et bien quelque chose. Un esprit bienveillant. « Je sors la semaine prochaine, oui. » je réponds dans ce murmure qui me sert de parole. Je trouve les autres patients, le reste du monde, tellement bruyant. Moi, je ne le suis que quand je chante, et ce n'est pas arrivé depuis longtemps. Mais de ça aussi, j'ai hâte. Me sentant obligée d'expliquer pourquoi nous ne nous sommes pas croisés, je reprends ; « J’ai eu ma dernière séance de cure il y a quelques jours et ça m’a vidée, c’est pour ça que je ne traînais pas trop dans le coin. J’étais en communion avec mon zombie intérieur. » Et le néon. En résumé, j'aurais été de mauvais compagnie, ou tout simplement inintéressante, incroyablement peu bavarde et vivace. Une partie de moi sait que cela n'aurait pas dérangé Finnley tant que ça, je crois même qu'il aurait régulièrement tapé mon coussin pour qu'il reste confortable. L'autre partie n'aime pas être vue ainsi, et encore moins l'imposer à qui que ce soit. Un combat intérieur et solitaire. Il le comprend aussi n'est-ce pas ? Sinon, il aurait frappé à la porte il y a des jours de cela.
L'arrière de mon crâne devine la chaleur d'un regard braqué sur nous. D'un coup d'oeil par dessus mon épaule, je découvre en effet un infirmier au visage fermé et aux sourcils froncés. Mes iris verts sont mauvais et lui suggèrent de se mêler de ses affaires. Ma main attrape celle de Finn, l'autre la poignée de la porte ; je l'ouvre et m'engouffre avec le jeune homme à l'intérieur. « Viens, on sera plus tranquilles. » Il n'y a jamais personne ici. Malgré ma bonne conduite, après ma crise d'hystérie et mon agression de Judie, ma coloc de chambre, le centre n'a plus souhaité prendre le risque qu'un incident de la sorte se reproduise. Tant qu'il y a de la place ailleurs, je suis seule. Je pousse légèrement le rouquin vers le lit afin qu'il s'assied dessus. Pour ma part, je reste debout. Cela me permet, pour une fois, d'être la plus grande des deux. « C’est un peu… angoissant, de retourner dans le vrai monde. » je reprends après un court silence, puisque le jeune homme souhaite connaître mon état d'esprit. « Mais ça va le faire, hein ? Je me sens plutôt prête et… confiante. J’ai presque hâte de commencer ma vie banale de citoyenne normale. » Chose que je n'aurais jamais dite il y a quelques mois de ça. J'ai toujours eu peur d'être comme les autres, d'avoir une vie plan- plan. A force de chercher le frisson, néanmoins, j'ai récolté bien pire ; je suis devenue transparente, invisible. La fille aux vêtements troués sur le trottoir qui a vaguement l'air de demander une pièce. Ou vous ne l'aviez pas vu ? Voyez, on ne les voit plus, à force.  
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Message(#) Sujet: Re: i forget where we were (lou) i forget where we were (lou) EmptyVen 10 Mar 2017 - 0:43



  Il y a cette petite voix dans l’esprit de Finnley qui lui supplie de faire demi-tour et d’oublier tout de Lou, de la couleur de ses cheveux à son sourire, rare mais lumineux, à la délicatesse qui entoure chacun de ses gestes et qui contraste avec la dureté de son histoire, des quelques souvenirs qu’il a construits avec elle jusqu’à son existence même. Il y a cette petite voix dans son esprit qui, consciente qu’il ne bougera pas d’ici, lui impose les pensées dont il a l’habitude de se débarrasser au bar du coin, celles qui, douloureuses et insidieuses, finissent toujours par le faire douter et l’oblige à se débattre violemment contre elles pour les faire disparaître. Il y a cette petite voix dans son esprit qui désespère face à l’opposition silencieuse de Finn, peu décidé à retenir la leçon à laquelle il a déjà été confronté de nombreuses fois au cours de sa vie et qui se veut toujours plus cruelle. Il y a cette petite voix, sa raison, qui perd encore et toujours face aux envies de Finn. Cette raison qui occulte volontairement toutes les qualités que possède Lou, de sa force qu’elle semble constamment mettre en doute à cette capacité qu’elle a de remplir une pièce par sa seule présence, sans oublier cette personnalité affirmée et fascinante qu’il découvre encore, pour se focaliser sur les défauts qu’il pourrait lui trouver. La lâcheté, les excès, l’instabilité, le danger, tant d’autres adjectifs qui vont de pair avec son addiction, tant d’adjectifs qui pourtant ne s’implantent pas dans l’esprit du rouquin, non pas parce qu’il met un point d’honneur à ce que ce ne soit pas le cas ; mais parce qu’ils ne sont pas des évidences quand il pense à Lou. Ça l’est pour d’autres, comme chez ces personnes qu’il côtoie dans cet hôpital, qui ont remarqué son rapprochement avec la jeune femme, qui ont parfois jugé nécessaire de le mettre en garde contre elle et l’influence négative qu’elle impose aux autres par sa simple histoire. À les entendre, Lou a connu la drogue et ses excès ; Lou n’est donc pas une fille bien. Mais Finn refuse de céder à ce raccourci bien trop facile à son goût. Peut-être parce qu’il a toujours refusé de céder aux conventions sociales et qu’il préfère fixer lui-même les limites du bien et du mal plutôt que d’appliquer celles véhiculées, presque imposées, par la société et que dans sa définition à lui, Lou a certes connu la drogue et ses excès ; ce qui fait d’elle une fille bien qui a simplement connu des dérives. Ils n’ont jamais réellement parlé de son passé et des épreuves qu’elle a traversées, il ne sait pas dans quelle mesure son addiction a influencé certains de ses choix et actes, mais il se fie à ce qu’il voit et, surtout, à ce qu’il ressent. Et lui, ce qu’il constate, c’est qu’il fait face à une jeune femme qui n’a pas été épargnée par les coups durs de la vie et les mauvais choix, mais qui tente de s’en sortir et, surtout, qui en est capable. À ses yeux, le reste n’a pas d’importance. Peu importe ce qu’elle a fait, peu importe les gens qu’elle a blessés, les décisions qu’elle a prises, les erreurs qu’elle a commises, la personne qu’elle a été (et qu’elle est peut-être encore, au fond), tout cela n’a pas d’importance parce que tout cela ne l’intéresse pas. Ce n’est pas la Lou qui a atterri ici qui a chamboulé sa vie, c’est celle qu’elle est devenue. Celle qu’il a rencontrée et qu’il a appris à connaître au fil des semaines, celle qu’il souhaite encore découvrir durant celles à venir. C’est sur elle que se porte son attention, et non pas sur une image qu’on tente de lui imposer à coup de désapprobation silencieuse et de mise en garde exaspérantes.

De toute évidence, celles-ci n’ont pas fonctionné sans quoi il ne serait pas là, dans ce couloir, à faire des allers-retours depuis de trop longues minutes et à guetter l’apparition d’une petite silhouette aux cheveux bruns de laquelle il estime avoir trop longtemps été séparé. Il aurait pu raccourcir ce temps de quelques dizaines de minutes s’il avait osé aller directement frapper à la porte de la principale concernée ; mais Finnley a, comme à son habitude, eu peur de déranger, d’être de trop ou d’imposer une présence qui n’est pas souhaitée. Il n’arrive pas à se positionner sur les liens qu’il entretient avec Lou, sur la façon dont il perçoit ceux-ci tout d’abord, mais aussi et surtout sur la façon dont la brune les perçoit. Raison pour laquelle il se contente de mettre de l’ordre dans ses pensées plus qu’il n’ose les partager avec elle. Traîner dans ce couloir plutôt que de se confronter directement à elle, ce qui lui permet de gagner du temps afin de trouver la bonne formulation ; celle qui ne lui donnera pas l’air de la supplier de ne pas le laisser tomber aussitôt les portes de cet hôpital franchies, et qui ne lui donnera pas l’impression qu’il lui propose cela sans réellement y tenir. Car il y tient, Finn. Plus qu’il ne le devrait, probablement.

La voix de la petite brune résonne au loin et bientôt Finn se retrouve par « hasard » sur son chemin, provoquant probablement l’hilarité moqueuse de l’infirmier qui assiste à cette scène. Mais celui-ci n’existe bientôt plus quand Finnley se retrouve enfin face à Lou après plusieurs jours sans nouvelles d'elle. Les paroles des uns et des autres sur sa potentielle mauvaise influence et l’angoisse de lui ouvrir son cœur disparaissent aussitôt pour faire place à un sourire sincère comme il en dévoile peu dès qu’elle arrive à sa hauteur. À cet instant précis, il se demande comment il a pu endurer autant de jours sans sa présence. Il s’inquiète du temps qu’elle peut lui accorder, étant dans le flou total concernant l’organisation de sa journée. Il ne voudrait pas la mettre en retard à une séance quelconque, tout comme il ne voudrait pas la déranger si elle se portait mieux sans l’avoir dans les pattes. Mais elle a tout son temps et à cette réponse, un sourire presque idiot s’affiche sur les lèvres du rouquin. Il ne tarde toutefois pas à reprendre, évoquant son envie d’avoir de ses nouvelles. Ce n’est pas une question de politesse, durant ces quelques jours de silence il n’a pas cessé de s’inquiéter et de penser à elle, sans jamais oser s’imposer jusqu’à aujourd’hui, si l’on peut parler de « s’imposer » puisqu’il s’agit, ne l’oublions pas, d’une rencontre totalement « fortuite ». Il en profite également pour évoquer sa future sortie qui, si ses souvenirs sont bons, est prévue pour bientôt. Et c’est là le réel sujet pour Finn, celui qu’il ne sait guère aborder. Mais il n’a plus d’autres choix, puisque d’ici une poignée de jours, Lou aura quitté cet endroit et il n’aura plus que ses regrets. À sa justification sur la raison pour laquelle ils ne se sont pas croisés, Finnley affiche un nouveau sourire. « C’est bien la première fois que le terme « zombie » m’inspire confiance. » Il avoue avec une légère moue, avant de reprendre son sérieux. « Je suis rassuré. Je… je m’inquiétais un peu. » Beaucoup. « Tu as bonne mine, je trouve, pour quelqu’un qui a été « vidée » par sa dernière séance. » Il avoue, non pas pour lui faire plaisir, mais parce qu’il s’agit de la stricte vérité. Il n’est peut-être pas le mieux placé pour une telle réflexion, étant donné qu’à l’entendre, elle a toujours bonne mine.

Finnley se rappelle de l’existence de l’infirmier quand Lou s’attarde sur lui, provoquant au jeune homme une moue entre la colère et la gêne en constatant son regard sur eux. Une moue qui fait bientôt place à la surprise lorsque la main de la jeune femme entoure la sienne dans un geste a priori anodin, mais qui provoque une accélération du rythme cardiaque du rouquin en conséquence. Il soupire discrètement, conscient que face à elle, le trentenaire désabusé fait place à un adolescent maladroit. Poussé par Lou, il s’assied sans broncher sur le lit, silencieux, avant qu’elle ne reprenne la parole. Il l’écoute attentivement, se veut rassuré alors qu’elle l’éclaire sur son état d’esprit. « Mais le vrai monde est angoissant, Lou. » Il reconnaît dans un premier temps, avec un sourire qui se veut rassurant. Qu’elle en ait été tenue éloignée longtemps ou qu’elle y ait toujours été confrontée n’y change rien. Le monde est un endroit angoissant et il le sera probablement toujours. D’autant plus pour les gens comme eux, qui ne semblent pas y trouver leur place. « J’ai l’impression que ta vie ne sera pas si banale. Parce que tu ne l’es pas, et c’est pas par rapport à ton passé. » Il se veut un peu hésitant, parce qu’il s’agit d’un sujet qu’ils n’ont jamais réellement abordé, et qu’il ne voudrait pas glisser sur un sujet qu’il n’est pas autorisé à évoquer. « Ça va le faire, oui, j’en suis persuadé. Tu vas t’en donner les moyens, non ? Alors pourquoi ça n’irait pas ? » Elle a peur, c’est normal. Mais elle n’est pas réticente, et c’est le plus important. À nouveau silencieux, son regard plongé dans le sien durant quelques instants, avant de finalement s’ancrer sur le sol, Finn sait que c’est le moment. « Lou, je voulais te parler de quelque chose. » Il ignore pourquoi il s’angoisse autant. Il ne compte pas l’obliger à lui donner de ses nouvelles à sa sortie si elle ne le souhaite pas, il ne va pas s’accrocher à elle si elle veut le laisser derrière elle au même titre que son séjour dans cet hôpital, il ne va pas la supplier de passer du temps avec lui à l’extérieur si elle n’en a pas envie. Il ne lui en tiendra pas rigueur, mais il sera blessé. Inquiet, aussi. Et c’est ça qui lui faire peur.  « Hm, je voulais te dire que ça me ferait plaisir d’avoir de tes nouvelles. Une fois à l’extérieur, je veux dire. » Il relève enfin la tête pour lui faire face. « Et… tu sais que je suis là pour toi, pas vrai ? Si… si tu as besoin de quelque chose ou quelqu’un, si tu veux parler ou… ou juste si tu cherches quelqu’un pour t’accompagner au cinéma, enfin, tu vois le genre ? » Pour tout et n’importe quoi, en pleine journée comme au milieu de la nuit, un signe et il accourt. « Je veux juste que tu saches que je suis là pour toi, Lou. Vraiment. » Un sourire timide s’empare de ses lèvres alors qu’une sensation de soulagement l’envahit. Ce n’était pas si compliqué, en fin de compte. C’est simplement Lou qui rend les choses difficiles, sans qu’il ne parvienne à expliquer pourquoi. « Enfin, si tu le veux, bien-sûr. Je veux rien t’imposer. » Parce que ce n’est pas son genre et ça ne le sera jamais. Il a toujours été en mesure de supporter ses blessures plus que celles des autres.

AVENGEDINCHAINS
 



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Message(#) Sujet: Re: i forget where we were (lou) i forget where we were (lou) EmptyMer 22 Mar 2017 - 1:17



  Lou & Finnley

   i forget where we were

 

  La liberté est une question de point de vue, n'est-ce pas ? Qui est libre, qui ne l'est pas, qui croit l'être, à tort ou à raison -et même ces critères là divergent d'une personne à l'autre. Le sommes-nous tous, ou est-ce que personne ne l'est ? Voilà le genre de questions sur lesquelles planches les jeunes devant leurs copies terriblement blanches, vous avez quatre heures. J'avoue que j'ai souvent interrogé ma propre liberté. L'argent rend libre, ça je l'ai très rapidement compris. L'argent achète le monde, il l'amène à tes pieds sans te battre. Il rend la réalité docile et malléable. L'argent est une d ces clés passe-partout qui ouvre toutes les portes, force tous les cadenas. Est-il la vraie liberté ? Ne dvient-on pas l'escalve de ses propres caprices lorsqu'il est possible de tout avoir en un claquement de doigts ? Alors on s'asservit soit-même aux pulsions qu'il n'est plus nécessaire de contrôler. Quand je n'ai plus eu l'argent, j'ai eu la drogue. Un autre type de liberté. Un autre genre de piège. De dépendance. Plus fatale. Tout le monde sait que les camés ne sont pas libres, ils ne le sont que dans leur monde. Dans leur tête. Il n'y a rien de plus vivifiant qu'un rail et un shot avant d'aller sur la piste de danse. La perte de toute forme d’inhibition est une liberté de plus en plus rare. Il faut entrer dans les carcans de la bienséance, il faut s'habiller correctement, parler correctement, se comporter comme des hommes et renier toute nature animale. C'est dans cette résonance avec la partie la plus pure de soi, l'âme qui oublie les règles et l'éducation, que se trouve la liberté de celui qui plane, et danse, et vit de tous les excès. La drogue est pourtant une prison. Dans barreaux, sans toit, sans sol, sans chaînes. Aucun autre boulet au pied que l'appel constant de la seringue ou de la poudre, ce murmure qui souffle à l'oreille un besoin qui ne s'amoindrit jamais. Puis tu fumes, tu sniffes, tu piques comme tu respires. Ton corps, ta tête, ta vie, le monde paraît trop étroit, de plus en plus étroit. Ais-je déjà été libre ? D'abord contrôlée par mes parents, puis Jimmy, les substances, les mirages. J'ai été cette poupée qui vagabonde sur la fine frontière entre deux mondes. Est-ce que je suis libre maintenant ? Je passerai les portes de cet hôpital sans me retourner dans quelques jours, j'irai embrasser la vie qui m'attend dehors, qu'importe à quel point le monde est gris et moche ; je suis décidée à l'affronter. Mais il y aura toujours le murmure,le bourdonnement discret, subtile, pernicieux. L'appel, comme celui du vampire, qui te fait traverser le chemin de fer pour t'attirer dans ses bras. Un marchand de sable aux promesses d'un monde de rêve. Je ne serai jamais libre.

Je reste néanmoins seule décisionnaire de mon chemin de vie. C'est là mon unique pouvoir sur le destin ; il est entre mes mains. Je n'ai jamais accordé beaucoup de crédit à un quelconque dieu, ce genre de force supérieure n'entre pas dans l'équation. Je choisis d'aller mieux, de m'accorder une chance, même si c'est la dernière. Et je me dis que si j'ai trouvé la force pour cela, alors je peux tout faire. N'est-ce pas ? Car il n'est pas simple de tenir tout le monde d'une cure. Chaque journée a son lot de tentations de retourner en arrière, ou tout arrêter. Les séances vous vident et vous font demander si les produits qui lavent votre corps valent vraiment mieux que ceux qui le détruisaient, mais vous offraient une forme d’extase. Cela demande du temps de se persuader que la réponse est oui. Que tous les moyens sont bons pour s'arracher à cette merde. Voilà pourquoi je ne m'étonne pas de l'inquiétude de Finnley, qui me touche beaucoup soit dit en passant. Il est de bien nombreuses très bonnes raisons de s'inquiéter. Il peut constater lui-même que je me porte bien, même si je n'irais pas jusqu'à dire que je me porte comme un charme. Et je doute très sincèrement de la bonne mine dont il m'affuble. « C’est le reflet de ta tignasse carotte sur mes joues qui me donne le teint frais. » dis-je en couvrant la nervosité inspiré par ce semblant de compliment derrière une moue de poupée et quelques battements de cils exagérés.

Malgré cette bouille, j'ai toujours manqué de pudeur, de complexes, de limites. C'est pourquoi je ne me gêne pas pour prendre le coursier par la main et le traîner dans ma chambre, à l'abri des regards indiscrets, qui se feront désormais curieux de tout ce qui peut dire se dire ou faire à l’intérieur -mais à cela non plus ne je pense pas, ce qui est sûrement une preuve de naïveté plus qu'autre chose. Pourquoi ne pourrais-je pas être là avec lui après tout ? Où est le mal ? Pourquoi devrait-il y en avoir un ? Je ne lui ferai pas de mal, à lui, et inversement -si Finn était capable de faire du mal à une mouche, ce qui n'est pas le cas. Et quiconque voudrait coller son oreille à la porte n'entendrait qu'une junkie, encore trop fraîchement sortie d'affaire pour être appelée ''ex'', partageant ses angoisses et son enthousiasme à l'idée de commencer sa nouvelle vie. Oui, le monde là dehors n'est pas tendre, il ne fera aucun cadeau au nouveau né que je suis. Cette réalité me heurtera de plein fouet, et rien ne sera facile. Les personnes ne seront pas toutes aimables, le ciel ne sera pas toujours bleu, l'argent manquera, peut-être que la solitude s'installera. Mais je sais que ce sont des étapes obligées désormais. Je sais que c'est ça, la vie. Ce sont tous les bas qui font apprécier les hauts. Et que cela n'a rien de moche, ou d'effrayant. Je suis prête à prendre chaque chose comme elle viendra. J'ai conscience que ma pensée est encore trop idéaliste et qu'il y a des chances que je tombe de haut. « Je n’en sais rien… Je suis tellement douée pour tout foutre en l’air, c’est un don chez moi. » dis-je en haussant les épaules, bras croisés. Cela n'est pas tant du fatalisme qu'un constat général appuyé sur des années de connaissances empiriques à ce sujet. Assez d'expériences malheureuses pour savoir que je suis un aimant à problèmes, un véritable chat noir. Qui sait si le vent à tourné, si la chance est de mon côté désormais, maintenant que j'ai redoré mon blason, purifié mon âme et mon corps. Pour un esprit sain dans un corps sain, le compteur du karma peut être remis à zéro, non ?

Soudain la frimousse tachetée de Finn prend une allure plus solennelle. J'arque un sourcil, intriguée, puis m’assois sur le lit à côté de lui. « Ouh, ça a l’air sérieux. De quoi il s’agit ? » je demande avec un sourire cherchant à pré-dédramatiser le tournant que semble prendre la conversation. Une initiative qui ne parvient pas à rendre le jeune homme moins sérieux, presque grave. Mon cerveau ne s'active même pas dans l'espoir d'anticiper les paroles du rouquin, car absolument rien ne me vient à l'esprit ; je laisse alors les paroles de Finn me surprendre et me prendre au dépourvu. Cette histoire de cinéma ressemble drôlement à une invitation à sortir, mais je soupçonne mes déductions de me jouer des tours. Le jeune homme ressemble surtout à une énième âme charitable qui souhaite prendre le poste toujours vacant de l'ange gardien ; vacant car personne n'y survit, au propre comme au figuré. Soudainement nerveuse à mon tour, les joues empourprées, je pose mon regard déstabilisé sur mes doigts qui se triturent entre eux. “Tu sais, je me suis toujours dit qu’une fois de retour dehors, je laisserai cet endroit derrière moi. L’hôpital et… les gens. Ils m’ont tous aidée, et je suis infiniment reconnaissante, mais je ne veux pas que les semaines passées ici me définissent.” Et puis je me projette dehors. Jetée dans le grand bain, coupée de la possible mauvais influence de mes anciens amis, seul, donc, relogée dans un appartement, un quartier que je ne connais pas, essayant de trouver un travail sans qualifications, puis de s'adapter à cet environnement. Et je ne me vois pas expliquer ma situation à des nouveaux collègues en commençant par « je sors de cure, je commence une nouvelle vie ». C'est le genre de phrase qui fait le vide autour de soi. Je n'aurai personne pour comprendre. Personne pour savoir. Bien sûr, la réflexion va au-delà de ces seules problématiques. La question est ; est-ce que je veux de Finn dans ma vie, ma nouvelle vie ? Je m’éclaircis la voix, continuant de rougir, continuant de jouer comme une gosse avec mes mains faute de savoir quoi faire de mes dix doigts. « Mais je me dis que je pourrais bien avoir besoin d’un ami, là-bas. Quelqu’un qui sache. » Je relève le regard vers lui, et lui adresse un sourire pour confirmer cet accord à demi-mot. « Quelqu’un qui sera là. » Mon petit coeur sautille dans ma poitrine, trépigne de joie. Mon imagination de princesse nous imagine déjà allant au cinéma, comme il l'a dit, et imagine son bras se glisser autour de mes épaules, comme dans les films. Cette même partie romantique, romanesque, naïve, se demande même si cela n'est pas un interdit que nous braverions. Comme les médecins qui ne devraient pas coucher avec les infirmières, et les infirmières avec les patients -quoi qu'il n'est pas question de coucherie dans ce cas précis. Finnley est coursier, cela n'est pas le même corps de métier, mais il demeure un employé, et moi une patiente. Oh, j'espère que c'est un interdit, et que cette amitié sera une aventure clandestine.

Une amitié, car qu'est-ce que cela pourrait être d'autre ? L'une de mes mains trouve celle du jeune homme, toute l'affection de ce geste soulignée par le regard que nous échangeons, et mon sourire débordant de reconnaissance. “Tu es tellement gentil… Tu l’as toujours été avec moi.” Sa petite amie est sacrément chanceuse. S'il en a une. Jamais n'ai-je songé à lui demander, ni même à aborder un sujet aussi privé. Cela n'est pas le genre d'information qui s'insèrent dans le cadre d'une relation cordiale à l'hôpital après tout. Mais je ne doute pas que son coeur soit pris ; qui laisserait filer entre ses doigts pareille bonté et tant de dévouement, une âme si belle qui a visiblement tant d'affection à donner ? Il faudrait être insensé. Tout comme j'aurais été parfaitement sotte de refuser sa proposition de garder le contact hors de ces murs une fois cette dernière semaine écoulée. « A vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi quelqu’un comme toi a l’air de tenir à garder le contact avec quelqu’un dans mon genre. » j'avoue en lâchant au passage toute l'estime que j'ai de moi-même, ou en tout cas de ma nature -car je me suis persuadée qu'être dépendante s'est ancré dans ma nature, et que chaque jour sera un combat contre ces racines qui se sont emparées de la petite fille que je fus un jour. « On est pas réputés pour être de bonnes fréquentations. J’espère que ça n’est pas de la pitié de ta part. »
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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Message(#) Sujet: Re: i forget where we were (lou) i forget where we were (lou) EmptyVen 7 Avr 2017 - 0:32



  La vision de Lou le rassure aussitôt ; ses muscles se détendent et un sourire s’affiche sur son visage. Durant ces quelques jours sans nouvelles, il s’est évidemment fait des films, se demandant si elle supportait la fin de sa cure, si elle avait eu de nouveaux ennuis avec un autre patient, si elle supportait l’idée de bientôt se retrouver à nouveau confrontée au monde réel. Il semblerait qu’il se soit inquiété pour rien, puisqu’en l’apercevant, il lui trouve plutôt une bonne mine étant donné les circonstances. Mais il est peu objectif, il a déjà croisé Lou lorsqu’elle affrontait des jours plus difficiles sans pour autant lui nier un certain charme toujours aussi efficace aujourd’hui. Il rit légèrement à sa réflexion avant de hausser les épaules. « À quoi bon vouloir une âme, si on peut être le meilleur effet bonne mine sur le marché. » Il s’amuse volontairement des clichés sur les roux. Peut-être qu’elle est là, la qualité qui leur permettra de ne pas avoir l’assurance de brûler en enfer, hm. Surpris par le geste spontané de Lou, il se laisse pousser dans sa chambre pour bénéficier d’une intimité que l’infirmier aux oreilles trop curieuses ne leur laissait pas. Une fois seuls, elle partage son angoisse de retourner dans le vrai monde. Un vrai monde qui est probablement aussi angoissant pour elle que pour le reste du monde, dont Finnley. Mais elle s’y retrouve de nouveau propulsée après un certain temps à évoluer dans un cocon (peut-être pas aussi agréable que ce qu’on pourrait attendre d’une telle bulle), et ça, il ne peut pas comprendre. Lui, il a toujours évolué dans ce monde menaçant, en continu, et peut-être qu’il en a oublié que son ressenti, leur ressenti, n’est pas supposé être aussi effrayant. Mais l’idéaliste qu’il ne peut parfois s’empêcher d’être approuve, ça va le faire, oui. Elle va s’en donner les moyens, pas vrai ? Et même si elle sent que la pression sur ses épaules devient trop lourde pour elle seule, il est prêt à l’en alléger, si elle le souhaite. Il se pince les lèvres à son constat. Il veut croire qu’elle a tort, mais elle a probablement raison. Car après tout, qui peut prétendre la connaître mieux qu’elle-même ? « Sors-toi ça de la tête. Cette idée… c’est pas ce dont tu as besoin maintenant. Et c’est sûrement trop catégorique, t’as peut-être foutu certaines choses en l’air, mais tu as certainement d'autres choses que tu as réussie, même une seule, non ? » Il se permet de dire, sans penser à mal, bien qu’il soit conscient de ne pas réellement savoir ce dont elle a besoin. Il n’est pas dans son esprit. Ce qu’il sait, par contre, c’est que si elle s’accroche à ce constat, elle va s'attacher à des chaînes dont elle n’arrivera jamais à se délivrer. Alors plutôt que de se raccrocher à tout ce qu’elle a pu foutre en l’air, qu’elle songe à ce qu’elle a réussi, que ce soit une seule petite chose comme une dizaine. De son point de vue, les réussites, mêmes minimes, finissent toujours par prendre le dessus sur les échecs.

La conversation maintenant pleinement lancée, Finnley ressent une certaine appréhension en songeant à ce qu’il s’apprête à demander à Lou. Pas qu’il lui impose un dilemme ou un choix de vie ou de mort, mais dans son esprit c’est du pareil au même. Il ressent une drôle de sensation, Finn, un mélange entre l’angoisse d’ouvrir en partie son cœur et l’excitation de découvrir la réponse de Lou à sa proposition. Il n’a pourtant jamais été réticent à se montrer honnête – bien au contraire, ni à dévoiler en partie ses sentiments – qu’ils soient bons ou mauvais, mais cette fois-ci, c’est différent. Parce que ce sont des sentiments différents de ceux qu’il a l’habitude de ressentir et sur lesquels il est encore incapable de mettre un mot ; des sentiments qui outrepassent ceux qu’il ressent dans des situations similaires, ou la simple évocation de garder le contact aurait été proposée il y a déjà bien longtemps. À la suite d’un silence qui lui semble durer une éternité – et peut-être est-ce le cas – Finnley décide de se jeter à l’eau, conscient que s’il ne le fait pas maintenant, il n’osera probablement jamais, ce qui engendra des regrets dont il n’arrivera pas à se débarrasser si facilement. Que peut-il arriver de pire ? Qu’elle refuse ? Il serait touché, forcément, il lui faudra quelques temps pour que le souvenir douloureux de Lou fasse place à une nostalgie plaisante, mais il s’en remettra, parce qu’il est incapable de garder une quelconque rancune envers elle, d’autant plus quand il est question d’une décision qui lui appartient et qu’il n’a pas à discuter.

Il laisse échapper un léger rire quand elle lui fait comprendre la tension inutile qu’il a mis pour une si petite chose, en fin de compte, mais il ne l’en dissuade pas, parce qu’il ne peut plus s’arrêter maintenant, bien qu’il soit tenté en réalisant le pathétisme qu’il doit probablement inspirer. Trente ans, pas foutu de dire le fond de sa pensée parce qu’il perd ses moyens devant une fille qui n’a pas l’air bien impressionnante à première vue. Les mots franchissent enfin ses lèvres dans un discours qui lui semble confus et maladroit, mais il n’est pas Cora, il n’a pas le droit à une seconde prise. Le poids sur ses épaules s’allège, mais la tension, elle, reste bien présente alors qu’il est pendu aux lèvres de la brune dans l’attente d’une réaction. Du simple « oui, ça me ferait plaisir » au plus difficile « tu étais juste quelqu’un de passage dans ma vie », en réalisant à mesure du discours de Lou qu’elle opte plutôt pour la seconde option. Paradoxalement à cette réponse, son rythme cardiaque s’apaise et la tension ressentie tend à disparaître. Pas que la réponse lui fasse plaisir – bien au contraire, mais parce qu’il est fixé, désormais. « Oh, je vois. Je comprends. » Il murmure presque. C’est la vérité, il comprend qu’elle ne souhaite pas être définie par son séjour ici, dans une autre mesure il a été confronté à la même situation quand il était question de ne pas susciter l’intérêt des autres uniquement parce qu’il partage le sang d’une actrice reconnue et adulée. Mais comprendre qu’il n’aura pas une place, même minime, dans cette nouvelle étape de sa vie, ça ne le laisse pas pour autant indifférent. Il sent son cœur se serrer en réalisant qu’il s’agit probablement de sa dernière rencontre avec Lou. Dans cet hôpital du moins, puisqu’il semblerait qu’il se soit fait des idées bien trop rapidement. D’un visage fermé, il passe en quelques secondes à un franc sourire. Il préfère très nettement cette nouvelle réponse. « Tu peux compter sur moi, à tout moment. » À moins que… il fronce légèrement les sourcils avant de soutenir son regard. « Sauf si tu prends goût à me provoquer des mini crises cardiaques comme tu viens de le faire, là ça risque de poser problème. » Son visage se détend pour faire place à un sourire, alors qu’il lui donne un léger coup d’épaule dans une envie de détendre l’atmosphère, conscient qu’il a fait une montagne de pas grand-chose. Ce qui ne serait pas arrivé s’il parvenait à garder ses moyens devant Lou, mais il est peu probable que cela arrive un jour.  

La main de la jeune femme rejoint une nouvelle fois la sienne, un geste auquel il pourrait facilement prendre goût. « Tu ne m’as jamais dissuadé de ne pas l’être. » Car s’il peut être la plus adorable des personnes, il peut aussi être détestable et particulièrement acide envers ceux qui ne parviennent pas à s’attirer ses faveurs. Il est probable que si Lou elle-même n’avait pas été agréable, il ne l’aurait pas été non plus et que leur relation aujourd’hui serait totalement différente. Il affiche un visage plus fermé quand elle s’interroge sur son envie de garder le contact, et se veut presque outré quand elle évoque de la pitié. Il ôte sa main de la sienne par réflexe et son ton, sans pour autant être glacial, se refroidit, plus par confusion que par agacement. « C’est… Non, c’est pas de la pitié, c’est très loin d’être de la pitié. » C’est autre chose, totalement autre chose. Il oublie parfois qu’ils ne se connaissent pas réellement en fin de compte, qu’ils se côtoient toujours rapidement au détour d’un couloir sans jamais avoir réellement faits connaissance. Et elle n’est pas la première à prendre sa bienveillance pour de la pitié, à croire qu’il s’agit là d’un trait de caractère devenu si rare qu’il est inévitablement mal interprété. S’il avait eu pitié d’elle, il n’aurait pas agi ainsi. Il lui aurait probablement demandé plus tôt pour garder contact ; il se serait empressé de venir prendre de ses nouvelles quitte à imposer sa présence dès qu’il aurait eu cinq minutes de libre ; il n’aurait pas hésité à l’interroger et à insister auprès d’elle pour qu’elle se confie à lui dans l’espoir de l’aider et la sortir de son enfer personnel. Il se préoccupe d’elle, évidemment, mais parce qu’il s’y est attaché, pas parce qu’il a pitié ; parce qu’il a plus envie de la protéger que de la sauver ; parce qu’il sourit à chaque fois qu’il découvre les origamis qu’elle laisse derrière elle et non parce qu’il veut effacer les traces des seringues qu’elle a plantées en elle ; parce qu’il a été séduit par sa personnalité plus que par celle que certains ici ont tenté de façonner. Réalisant que son sale caractère a pris le dessus, il pousse un léger soupir dans l’optique de répondre calmement à sa première interrogation. « C’est pas une question de « quelqu’un dans ton genre ». Je ne mets pas les gens dans des cases. Enfin, j’essaie d’éviter, il n’a pas la prétention de croire qu’il est parfait et que les clichés et autres idées reçues ne l’atteigne pas, mais il fait de son mieux pour que ce ne soit pas le cas, quand je te vois, ce sont pas des mots comme addiction ou cure de désintox’ qui me viennent à l’esprit, mais plutôt… plutôt des mots comme attachante ou intéressante. Je sais que quand on y pense, on se connaît pas vraiment tous les deux, mais j’aimerais vraiment apprendre à te découvrir, Lou. Je sais pas comment l’expliquer, mais… enfin, quand j’suis avec toi, je me sens bien. Vraiment bien. J’ai pas l’impression d’être jugé, j’ai pas l’impression d’avoir à me justifier, je peux juste être moi-même et j’aimerais que tu puisses en faire de même de ton côté, avec moi. » Lui apporter autant qu’elle semble lui apporter, en somme, même s’il ne dit pas les choses en ces termes. Il n’a pas besoin d’en connaître beaucoup plus qu’à l’heure actuelle sur Lou pour avoir conscience que sa présence lui fait du bien. Finn essaie de se détacher du regard des autres, mais c’est parfois difficile. Parce qu’on le renvoie à sa starlette de sœur ou parce qu’on le méprise à cause de son manque d’éducation, Finn se sent que très rarement à sa place. « Et pour ce qui est de cette histoire de réputation… laisse-moi en décider. De toute façon, tu constateras que j’suis pas nécessairement la plus agréable des fréquentations non plus, alors… disons qu’on va former une bonne équipe, si je peux dire. » Il conclut avec un sourire. Sans que leurs caractères ni leurs historiques ne soient comparables, Finnley n’est pas de ceux avec lesquels on traîne facilement. Trop renfermé, trop râleur, trop tout, il a conscience de souvent plus être un fardeau qu’un cadeau. Un fardeau qu’il est toutefois prêt à imposer à Lou, égoïstement.

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Message(#) Sujet: Re: i forget where we were (lou) i forget where we were (lou) EmptySam 13 Mai 2017 - 22:18



  Lou & Finnley

   i forget where we were

 

  Peut-être… Peut-être que je ne suis pas si seule que ça. Peut-être que j'ai parlé -pensé trop vite. Peut-être que le monde dehors ne m'engloutira pas toute entière. C'est la lueur d'espoir que me fait entrevoir Finn. Je songe à tous ceux que j'ai écartés en me convainquant qu'il n'y aurait personne pour moi une fois que je serai dehors. Lene, Tad, ceux qui m'ont supportée quand je n'étais pas plus qu'un détritus oublié sur le trottoir, un sac plastique volant au gré du vent et cherchant sa direction -comme dirait Katy Perry. Tous ceux qui n'ont jamais pu compter sur moi alors que moi, je pouvais compter sur eux. Ceux qui ont été bons avec moi, ceux qui n'ont jamais arrêté de l'être, sauf lorsqu'une fois vidés de la moindre bribe de patience, de tolérance à mon égard, n'avaient d'autre choix, pour leur propre bien, que de partir. J'ai fait du mal, j'ai causé tant de peine autour de moi. Il n'est pas si étonnant que je ne m'attende pas à être attendue par qui que ce soit aux portes de l'hôpital, qu'il n'y aura pas de banderoles « welcome home » et de bras grands ouverts dans lesquels sauter. Lorsque l'on a autant déçu, autant laissé tomber, lorsque l'on a fait comprendre à tout son entourage qu'ils sont moins importants qu'un rail… On termine seul, et ce n'est que justice. Personne n'est assez masochiste pour risquer de s'attacher à nouveau à une petite créature aussi faible et qui risque, une fois encore, de décevoir. Sauf eux. Lene, ma meilleure amie depuis toujours, et qui connaît également certains vices. Je l'ai fuie plus qu'elle ne m'a fui, je l'ai mise à l'écart de ma vie, dans une inconsciente tentative de ne pas la perdre d'une manière encore plus douloureuse que si elle s'était rangée du côté de ceux à qui j'ai fini par inspirer du dégoût. Finnley désormais. Lui qui a été si bon et doux dès mon arrivée ici, qui s'assurait qu'on prenne bien soin de moi. Avec lui, j'ai l'impression d'être une de ces figurines en cristal de chez Swarovski. D'avoir de la valeur. D'être précieuse. « Pourtant je n'ai pas l'impression de l'avoir particulièrement mérité. » j'avoue tout bas, consciente qu'il y a une chance que j'agace le jeune homme à force de me montrer si dévalorisante vis-à-vis de moi-même, comme toutes ces nanas qui se plaignent de leur poids alors qu'elles font déjà une taille trente-six mais qui attendent qu'on leur dise qu'elles sont jolies -et il y a peut-être de ça dans le fond ; mais aussi avec un peu de peur d'être en train de porter à son attention un détail auquel il n'aurait pas pensé avant que je ne le mentionne à haute voix, qu'il n'y a en effet aucune raison de se montrer aussi gentil avec moi, que cela est probablement une perte de temps car, en échange, je n'ai jamais rien donné -je n'ai rien à donner.

Alors pourquoi s'intéresser à moi, pourquoi tenir à moi ? Assez pour vouloir me revoir en dehors de ces murs, assez pour me donner une chance, nous donner une chance d'être liés par autre chose que cet endroit. Est-ce que Finnley ne compte que poursuivre le travail du centre de désintoxication dehors ? Est-ce qu'il voudra me surveiller, me chaperonner ? Est-ce qu'il souhaite vraiment être un ami, ou est-ce que notre rapprochement lui fait croire que la mission de me surveiller l'incombe ? Je le vois qui se vexe que je puisse croire des choses pareilles, lui dont l'affection a toujours été si pure et désintéressée. Sa main s'échappe de la mienne et je perds son regard bleu. Il n'en faut pas plus pour me serrer le coeur dans la poitrine, m'angoisser, me paniquer ; quand je dis que j'ai le don pour tout gâcher. Mes doigts croisés entre deux se cachent entre mes fines cuisses serrées, mes épaules tombent et mon visage se baisse ; je me fais toute petite, balbutiant des excuses pour je ne sais trop quoi -pour faire des choses mal sans même m'en rendre compte et sans comprendre pourquoi. « Désolée, je ne... » Ma voix disparaît, mes lèvres se pincent. Je me sens tellement idiote, tellement maladroite. Pourquoi ce besoin d'être constamment rassurée ? D'être certaine de l'affection des autres et de la nature de celle-ci ? Comme une méfiance constante, épuisante, pour moi et pour les autres. Une insécurité maladive liée à cette naïveté qui m'a si souvent conduite sur de bien mauvais chemins, me poussant à prendre les pires décisions. Je ne veux pas l'admettre, mais j'ai peur de tout. A commencer par moi-même. J'ai peur des autres. J'ai peur d'être blessée comme je l'ai déjà été, j'ai peur de décevoir comme je l'ai déjà fait. Car ce sont les deux uniques schémas que j'ai jamais connus. Je ne voulais pas douter de Finn. Est-ce qu'il le voit, maintenant, qu'il perd son temps ? Je m'attends à le voir partir avec sa fierté sous le bras, et à réfléchir à deux ou trois fois avant de songer à glisser son numéro de téléphone sous la porte de la chambre. Mais il reprend la parole, radouci, redevenant le Finn qui ne veut que mon bien. Mes mains se posent sur mes cuisses, mes doigts jouent entre eux nerveusement. Je souris, sans l'oser, et réprime un petit gloussement ridicule lorsqu'il me dit que je suis attachante et intéressante. Ce sont bien les deux derniers qualificatifs au monde que j'userais pour me définir. C'est étrange, de se les entendre dire. Ma poitrine est enveloppée par un souffle chaud qui remonte jusqu'à mes joues. J'ai l'impression d'avoir onze ans et de découvrir ce que cela fait d'être face à un garçon qui vous aime bien et le montre autrement qu'en vous tirant les cheveux ou en vous poussant quand vous jouez à chat.

Je n'ai jamais pensé qu'il y avait quoi que ce soit à découvrir à mon sujet, quoi que ce soit d'intéressant à apprendre. Je me suis toujours vue comme une coquille vide. Un caméléon qui ne sait être que ce que l'on veut qu'il soit, car c'est son unique manière de survivre. Mais qui est Lou Grimes ? Qui est Lou Aberline ? Une inconnue dans une grande équation, un facteur x indéfinissable. Un courant d'air, impossible à attraper dans le creux de la main. Je me rappelle de ma mère qui me disait, en riant, que les hommes sont dangereux. Qu'ils nous font faire n'importe quoi, qu'ils nous rendent bizarres. Puis j'ai commencé à fréquenter Jimmy, et son rire a disparu mais les mots sont restés les mêmes. Comment quelqu'un comme Finnley pourrait être dangereux ? Néanmoins, je me sens bizarre. Bizarre signifiant ainsi que je me sens étrangement bien en sa compagnie. Très bien, même. Et bien mieux que depuis très, très longtemps. « C'est déjà le cas, Finn, dis-je tout bas en lui donnant un léger coup d'épaule. On forme déjà une super équipe. » Des bras cassés, il faut le dire. Deux personnes un peu paumées qui décident d'être paumée ensemble. Et qui sait, trouver un chemin, en s'y mettant à deux. A moins que nous nous contentions de errer ensemble en nous complaisant dans notre marginalisation, dans cette bulle parallèle à ce monde qui ne peut pas, ne veut pas comprendre.

J'ai un peu l'impression, à cet instant, que c'est nous contre le reste du monde et, fait particulièrement rare, cela me permet d'avoir moins peur. « Je sais que je peux te faire confiance, et tout te dire. Et ton regard est.. différent. » Pour ne pas dire qu'il a changé à quelques reprises. Ce regard n'est pas le même qu'à mon arrivée. Il n'est pas le même qu'il y a quelques semaines. Et là encore, un autre genre de lumière glisse sur ses iris bleus. Quelque chose d'agréable, d'envoûtant. « Tu as des yeux si jolis... » je murmure sans réfléchir à ce qui traverse mes lèves, comme souvent. De nervosité, un rictus anime le coin de sa bouche, peut-être inconsciemment. « … et un adorable sourire. » j'ajoute, cette fois juste pour le faire rougir, parce qu'il n'y a pas de raisons que je sois la seule à connaître une pluie de compliments -même si je suis bien moins douée que lui pour en formuler et que je me trouve particulièrement gauche, mais c'est toujours l'intention qui compte à ce qu'il paraît. A vrai dire, il est rare que je sois libre de dire ce que je pense comme je le pense, et Dieu seul sait à quoi ressemble le bazar dans ma tête qui réfléchit bien trop. Tous les chemins complexes qui mènent d'une idée à une autre en passant par des détours improbables. Des souvenirs qui s'intercalent, de grandes questions sur le sens de la vie qui ne trouvent pas de réponses, mais seulement encore plus de questions. Des sensations, des couleurs, des formes, des images floues et abstraites qui ne signifient quelque chose que pour moi. Dans un monde parfait, lorsque l'on me demande comment je vais, je pourrais répondre « rond » ou « triangle » et être parfaitement comprise. Je ne suis pas une fille de mots. Je suis une fille de concepts. Je vois au-delà du dictionnaire. Mais parfois, j'aimerais le maîtriser pour pouvoir être comme tout le monde. Ceux qui pensent qu'être unique est une bénédiction ont tort. C'est le pire des fardeaux. Et encore, je ne suis pas unique. Je suis seulement… en marge. Comme si tout le monde s’agglutinait sur le même trottoir, se bousculant, pressé, le nez collé au smartphone, et que j'étais seule sur le trottoir d'en face. Non, pas seule. « Merci… de me regarder comme ça, de me sourire, de me parler comme ça. Ca me fait sentir normale. » Lentement, ma tête bascule sur le côté et se pose sur l'épaule du coursier. « Merci d'avoir été là tout ce temps, Finn. »

Un silence s'installe. Le silence ne m'a jamais gênée. Je trouve, au contraire, qu'on en manque. Notre esprit, notre intellect, nos sens sont constamment interpellés de toutes parts, dans la rue, dans les transports, et même chez soi. Les billboards, les écrans, la radio, les boîtes de nuit, les bars, les bus. Tout est mis en place pour que nous ne soyons jamais tranquilles, face à nous-mêmes. On ne s'entend plus penser, et l'on se fiche de plus en plus de ce que pensent les autres. Rappelez-vous, à quand remonte la dernière fois que vous avez demandé « ca va ? » à quelqu'un sans que cela ne soit qu'un réflexe poli, mais en le pensant vraiment, sincèrement, et en écoutant la réponse avec attention, avec l'intention de la prendre en compte. Souvenez-vous de la dernière fois où vous avez trouvé le courage de vous demander à vous-même comment vous allez sans trembler. J'aime lorsque les mots sont inutiles. Je me demande qui a décrété qu'avoir un lexique était une nécessité. Les animaux grognent sur un certain ton et tout le groupe saisit. Il n'y a pas de dictionnaire du chat ou de l'hippopotame. Et les dauphins, et les chauves-souris, qui communiquent avec des sons que nous ne pouvons pas entendre, des vibrations. C'est fascinant, non ? Je suis persuadée que l'Homme aussi pourrait se comprendre dans les silences. Encore faut-il écouter. Celui-ci signifie que je suis tout simplement bien. Je pourrais rester là un long moment, en sentant la subtile montée et descente de l'épaule de Finnley à cause de sa respiration. C'est étrange, le vide qui entoure cette aise. Pas de peine, pas de peur ; aucune autre émotion pour me distraire de cette pure satisfaction d'être ici, et de le savoir ici avec moi. Comme l'évidence la plus pure qui soit, celle d'être où il faut être à un instant t.

Une main fourrée dans la poche de mon gilet, j'attrape la cocotte en papier qui s'y cache du bout des doigts, et je la niche dans la paume de Finn. « C'est pour toi. » Je ne vais pas mentir, je n'avais pas l'intention, en premier lieu, de la lui donner. Mais entre ça et la poubelle, je préfère encore transformer cette cocotte en un symbole. L'objet qui rappellera ce pacte entre nous, et qui nous ramènera à chaque fois à ce moment précis où, d'une certaine manière, nous flirtions avec la surface d'une certaine forme de bonheur. « Tu dois en avoir toute une étagère maintenant. » Parce qu'il y en a eu d'autres, évidemment. Finn est l'heureux détenteur de toutes mes expérimentations depuis que j'ai appris à occuper mon esprit avec des origamis entre deux séances de yoga. Il a reçu d'autres cocotes, un pingouin, un lotus, un éléphant, une girafe, un renard, un poisson, un écureuil, un lapin, et j'en passe. Je m'étais donnée beaucoup de mal pour lui faire un dinosaure en papier une fois, j'en étais fière comme une gosse. Je pars du postulat que le jeune homme a tout gardé, mais cela n'est peut-être pas le cas. Je ne pense pas qu'il me le dirait s'il avait tout jeté au fur et à mesure. Je ne lui en voudrais pas. Ou juste un peu.

La porte de la chambre s'ouvre ; personne n'a frappé, personne n'a demandé la permission ou s'est annoncé. La porte s'est juste ouverte. Je redresse la tête et jette un de ces regards assassins qui me font ressembler à un chaton qui essaye de rugir. Est-ce que l'infirmier a collé son oreille là pour tout écouter depuis le début, ou est-ce que la scène qu'il vient d'interrompre suffit à justifier ce sourire à la fois narquois et méprisant qui déforme sa face ? « Comme c'est mignon. Et triste. » se moque-t-il avant de toiser le rouquin et de le renvoyer à sa place d'un signe de tête ;  « Allez, dehors Finnley. »
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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Message(#) Sujet: Re: i forget where we were (lou) i forget where we were (lou) EmptyMer 26 Juil 2017 - 23:29



  Lou ne le laisse pas indifférent, c’est un fait qu’il n’a pas encore été en mesure d’avouer et de s’avouer, mais qui en devient évident au fur et à mesure de la conversation, tant les réactions de Finnley parviennent à passer d’un extrême à l’autre. Finn a toujours été extrême dans ses réactions, ses sentiments ou ses émotions, capable de se montrer glacial autant qu’il peut se montrer maladroit, autant désintéressé que presque intrusif, aussi fermé que sensible. Mais dans un extrême comme dans l’autre, Finnley y trouve une certaine facilité à s’exprimer (par la parole comme par les gestes ou les expressions), ce qui n’est pas le cas face à Lou. C’en est presque fatigant (et désolant), ce sentiment de vulnérabilité étouffant qui laisse place à une joie difficile à contenir, avant que la tristesse et la déconvenue tentent à leur tour de s’immiscer. Les sentiments se bousculent et se mélangent, déroutant le rouquin qui perd un peu le fil de ses pensées, mais qui se montre toutefois catégorique sur un point ; s’il s’est toujours montré gentil avec Lou, c’est qu’elle ne l’a jamais dissuadé de ne pas l’être. C’est dans sa nature, à Finn, d’être gentil. C’est pas ainsi qu’il a été élevé, mais c’est ainsi qu’il a voulu se construire et il estime avoir suffisamment réussi pour traiter tout le monde avec le même égard. Lou ne représentait pas, à l’origine, une exception. Cette exception s’est dessinée avec le temps, au travers d’un regard, une parole, un sourire. Rien ne la prédisposait à recevoir un traitement différent de celui qu’il accorde au reste du monde, peut-être même que cela aurait pu être tout l’inverse, si Lou n’avait pas été réceptive à sa gentillesse. Cette gentillesse qui peut parfois en agacer quelques-uns, au point de s’en servir comme une arme contre Finn, ou du moins de la considérer comme un défaut et opter pour le comportement qui va de pair avec ce qualificatif. Un comportement qui force parfois Finnley à se montrer sous un jour qui ne lui ressemble pas, dans cette optique de traiter les autres à égal avec lui-même. Mais Lou n’a pas été de ceux à se moquer de ce trait de caractère qui le façonne, raison pour laquelle elle n’a jamais mérité un autre traitement que celui qui lui paraît naturel avec autrui et ce, même si elle n’a pas l’impression de le mériter. « Mais ça, c’est à moi d’en décider. » Il rétorque avec un sourire. C’est la vérité, la façon dont il traite les autres le concerne lui et lui seul. S’il veut traiter quelqu’un comme un roi ou une reine alors qu’il ne le mérite pas forcément – c’est ce qui est arrivé avec son ex – ou si, à l’inverse (mais c’est plus rare) il préfère se montrer désagréable avec quelqu’un qui fait des efforts auprès de lui – comme c’est le cas avec sa sœur – c’est son choix. Lou ne pense pas particulièrement l’avoir mérité, mais c’est son impression à elle sur ses sentiments à lui, et même s’il accorde de l’importance à ce qu’elle dit, il ne lui donnera pas raison sur ce point. D’autant plus que la notion de mérite est une notion qu’il considère comme particulièrement abstraite et sur laquelle son avis peut souvent être critiqué, car il n’aime pas se plier à la définition de mérite telle que la société l’ordonne. Une définition dans laquelle « Lou » et « mérite » ne pourraient pas s’assembler, alors il préfère nettement la sienne où l’association est presque naturelle.

D’un extrême à l’autre. Exit le sourire sincère, les paroles réconfortantes, la légèreté qui englobe la pièce. Finn se braque à la pensée que son intérêt est à mettre sur le compte de la pitié, que par extension, il est feint. Son visage s’assombrit, sa main reprend sa liberté et son regard cherche un autre point d’ancrage bien moins agréable – mais aussi moins douloureux – que les yeux verts de Lou. S’il avait du recul sur la situation, il réaliserait qu’il réagit comme un enfant. Il est frustré non pas parce qu’il n’a pas obtenu ce qu’il voulait (il est loin de vouloir imposer quoi que ce soit), mais parce qu’il n’arrive pas à gérer la déception qui l’envahit. S’il était capable de recul, il arriverait aussi à voir la situation du point de vue de Lou et à comprendre sa méfiance. Mais s’il essaie toujours de se mettre à la place des autres pour mieux comprendre une situation, il a tendance parfois à oublier que, justement, il ne sera jamais à leur place. Il prend conscience que ce côté lunatique de sa personne a repris le dessus et gâche un moment qui ne doit pas l’être, ainsi parvient-il à se raisonner et à envisager les propos de Lou sous un nouvel angle. Il s’explique, ce qu’il aurait dû faire au lieu de se vexer. Il ne peut pas simplement lui dire qu’il ne s’agit pas de pitié, sans autres précisions, parce que ce serait lui laisser croire qu’il ne l’assume pas. Mais il n’a rien à assumer, c’est un tout autre sentiment, c’est d’autres raisons, qui animent son envie de garder contact avec elle. Cette envie d’apprendre à la découvrir, cette envie un peu égoïste de continuer à se sentir bien en sa présence. D’être enfin en présence de quelqu’un avec qui il se sent à sa place. Quant à sa fréquentation, si elle peut être considérée comme « mauvaise » par certains, pour lui elle représente plutôt l’opposé. Mais qu’elle soit bonne ou mauvaise, il s’en fiche bien, ça se saurait s’il accordait de l’importance à la réputation des autres, c’est bien l’une des dernières choses qui trouve de l’intérêt à ses yeux. Alors oui, ils formeront une bonne équipe, tous les deux. C’est déjà le cas, même, et il ne peut réprimer le sourire qui se dessine sur ses lèvres.

Elle sait qu’elle peut lui faire confiance, aucun doute là-dessus, c’est même une certitude. Elle sait aussi qu’elle peut tout lui dire, là-aussi c’est certain, même s’il lui laissera toujours la liberté de se confier à lui ou non. Il n’est pas de ceux qui forcent, car lui-même n’aime pas l’être. Il aime l’honnêteté, tout en ayant jamais eu de problèmes avec les secrets. Son regard est différent, là-aussi c’est un fait, même si cela le gêne un peu de réaliser qu’il n’a pas su se faire aussi discret qu’il l’aurait aimé. Finnley tourne la tête vers elle, silencieux, tandis que Lou s’attarde sur son regard, d’une façon qui lui provoque une nouvelle gêne – mais bien plus agréable que la précédente. Ses lèvres s’étirent dans un sourire franc, mais timide, tandis que le rouge lui monte aux joues. Il est gêné, mais ce serait mentir que de dire que ces compliments ne le touchent pas. Au contraire, il se sent valorisé et c’est d’autant plus important que cela implique son apparence physique, si souvent décriée par les autres. Il n’est pas superficiel, mais il est humain, et chaque compliment a le don de lui réchauffer le cœur. Il ne répond pas, le sourire collé à ses lèvres et le teint tomate se suffisent à eux-mêmes. « T’es normale, Lou. » Il réplique par la suite, pas certain que ce soit pourtant ce qu’elle recherche. Lou est normale dans son « anormalité ». Mais il n’aime pas ce terme. « Normalité ». Comme si être non conforme au modèle courant était un signe de dégénérescence. Comme si déroger à une règle sociale instaurée pour contenir les gens était nécessairement une mauvaise chose. Comme si le simple fait de penser par soi-même et non pour les autres devenait un danger. Il ne comprendra jamais, Finn. Cette manie de mettre les gens dans des cases, de leur attribuer de la valeur en fonction de la valeur qu’ils accordent à ce qu’on leur dicte depuis gamins, de repousser ceux qui ne collent pas au modèle tout en prônant qu’il faut leur tendre la main. Il ne comprend pas comment une personne comme Lou peut arriver à se déprécier de la sorte, simplement parce que ses choix ont été interprétés comme mauvais sous prétexte qu’il le fallait, sans même chercher à comprendre la raison derrière ces choix. Prenez un enfant qui a grandi dans un village où les corbeaux sont peints en orange ; on le considérera comme anormal sans chercher la raison logique derrière sa croyance. Prenez un enfant qui a grandi en apprenant par cœur que les corbeaux sont noirs sans jamais en voir un de ses propres yeux ; il sera un modèle de santé mentale et d’intégration sociale.

La tête appuyée contre celle de Lou posée à son épaule, Finn se contente de sourire lorsqu’elle le remercie d’avoir été là tout ce temps. Comme elle ne le voit pas, il cherche la main de la brune pour la presser délicatement, qu’elle soit assurée que ses paroles le touchent. Il ne voit pas l’intérêt de la remercier, parce que sa présence est un comportement naturel, de ceux qui n’attendent pas de retour, pas de remerciements. Le silence qui s’installe par la suite ne fait que confirmer ce qu’il savait déjà : la présence de Lou est apaisante. Quiconque aurait été à la place de la jeune femme aurait pu rendre ce moment rapidement gênant, presque pesant, mais c’en est appréciable avec elle. Comme si, pendant une minute, eux et le reste du monde se sont mis sur pause, quelques instants, juste pour s’arrêter de penser, de se soucier, de se battre. Comme si, pendant un instant, ils faisaient réellement partie de ce monde. Ce silence n’a rien de pesant, parce qu’il est totalement comblé.

Lou bouscule cette tranquillité en lui offrant un de ses origamis qui font désormais sa marque de fabrique. Faisant tourner le cadeau en papier à l’aide de ses doigts pour en observer la totalité, il affiche un sourire lorsqu’elle évoque la collection qu’il a pu commencer depuis qu’elle est ici. « Toute une pièce serait plus correcte. » Il avoue en laissant échapper un léger rire. Pas que ça le dérange, loin de là. Depuis que Bryn est partie, rares sont les effets personnels qui donnent de la vie à son appartement. Presque aucune photo (si ce n’est quelques-unes de sa cadette), aucun souvenir de voyage, aucun tableau accroché au mur. L’appartement de Finn est devenu un lieu aseptisé au fil du temps, comme s’il se préparait constamment à le quitter (et peut-être est-ce le cas). Les origamis de Lou décimés un peu partout dans le logement sont les rares éléments qui ne donnent pas l’impression d’être dans une page de magazine d’ameublement. « Merci. » Il accorde plus d’importance à la valeur sentimentale de l’objet qu’à la valeur matérielle de celui-ci, alors oui, il apprécie les petits papiers de Lou et il espère en avoir d’autres dans le futur.

Le rouquin sursaute légèrement quand la porte s’ouvre à la volée, et que la silhouette de l’infirmier se dessine. Il avait oublié l’existence de ce dernier, comme du personnel tout entier de l’hôpital. Il soupire et son visage si expressif depuis quelques minutes se renferme. Il se braque totalement aux propos du soignant ; mais ne lui fera pas le plaisir de réagir. Ça lui passe (un peu) au-dessus. Il se demande simplement quel malheur l’a atteint au point de se moquer du bonheur des autres. Finn se lève et brise cette proximité avec Lou, lui adressant un dernier sourire avant d’afficher à nouveau un visage des plus neutres quand il se tourne en direction de l’infirmier, à qui il n’offre pas un regard en quittant la chambre. Mais il ne quitte pas l’étage pour autant, et dès que le soignant est occupé ailleurs, il déchire une page du bloc-notes qu’il a toujours dans sa poche pour y gribouiller son numéro, avant d’arracher la page et la glisser sous la porte de Lou, en ayant l’assurance que ce papier-là non plus ne finira pas à la poubelle.

- sujet terminé -

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