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 joamie + life worth living

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Jonah Fletcher
Jonah Fletcher
les mondes imaginaires
les mondes imaginaires
joamie + life worth living - Page 11 HSiifW9 Présent
ÂGE : 34 ans (18/03)
SURNOM : Jojo ou Johnny pour les potes, Jojookie sur les réseaux
STATUT : Persuadé d'avoir trouvé la femme idéale pour la 4984ème fois de sa vie
MÉTIER : Agent immobilier spécialisé dans les logements hantés et scènes de crimes. Youtubeur horreur, urbex et paranormal (le golden button trône fièrement dans son appart'). Prétendu médium.
LOGEMENT : #253 dornoch terrace, west end
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TW IN RP : Adoption, occulte, magie, paranormal, scènes de crime (sang, violence), harcèlement scolaire
TW IRL : NC
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : Quatrième enfant adopté d'une fratrie de cinq. Nerveux, tout le temps. Ne tient pas en place. Provocateur de moments gênants et de conversations sans queue ni tête. Nerd en puissance, dévoreur de comics. Bricoleur de drones et de robots de combat. Cinéphile absolu, fan de films d'horreur. Myope comme une taupe sans ses lentilles. Dyslexique. Bordélique. A un chat, Tofu.
CODE COULEUR : les bafouilles en #990033
RPs EN COURS : Adèle #2 - Zelda - Cami #2 - Ethel #3 - Birdie #2 - Amos #2 - Hassan #2 - Alba - Ethel #4 - [9/10]

Survival Academy : Eve

UA : Zombarchie - Cody slasher - Eve goth - Laoise goth - Olive #2 goth - [5/7]
RPs EN ATTENTE : joamie + life worth living - Page 11 4Oz1NOA9_o
RPs TERMINÉS : Adèle - Juliet - Cami - Itziar - ft. Jobir - Ethel - Archie - Nephtys - Juliet #2 - Cait - Amos - Hassan - Ethel #2

UA : Olive goth - Asher goth - Mila goth - Space Cody

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• joamie lives forever (7 ans de RP, 130 sujets, 3 awards du plus beau couple)

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CRÉDITS : loonywaltz, doodle by joseph, icone signa kawaiinekoj
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PSEUDO : loonywaltz
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 27/03/2015
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Message(#) Sujet: Re: joamie + life worth living joamie + life worth living - Page 11 EmptyVen 11 Aoû - 18:31



─ life worth living
And my highs when you're gone Give me a golden guarded soul But when I'm crazy and I'm lost You calm me down.

Même si Cole possédait un niveau de vie au dessus de la moyenne de ses voisins, qu'il faisait fructifier en se montrant aussi prudent que la fourmi avant l'hiver, toujours se sentait-il minuscule lorsqu'il arrivait dans le domaine de Chilham, et jamais ne se sentait-il à sa place. Tous ces hectares de terrain étaient intimidants, quant à la bâtisse, malgré toute son élégance et sa richesse, lui inspirait une certaine crainte. Certains croient à l'instinct, un sixième sens ; Elwood en faisait partie. Il croyait en bien des choses en réalité dont il ne parlait quasiment jamais de peur d'être raillé. Heureusement pour lui l'époque progressiste dans laquelle ils vivaient, bien que déchirée en deux par la ténacité de l'esprit religieux, lui était favorable. Et s'il était parfois pris pour un orignal, on préférait l'emploi du mot avant-gardiste pour arrondir les angles. Les anglais étaient bons dans ce domaine. Quoi qu'il en soit, Cole avait foi en son instinct, qu'il ait raison ou tort. Ce qu'il lui disait à chaque fois qu'il approchait du manoir, cette chaleur qu'il ressentait à la base du crâne comme le pressentiment d'une attaque imminente que peut avoir une proie pourchassée, c'était qu'ici se trouvait le siège du danger et la capitale de la perversion. Comme une malédiction imprégnée dans les nuages qui stationnaient là, au-dessus de leurs têtes. Le médecin ne savait pas encore qui il serait amené à rencontrer ce soir, néanmoins, ce pressentiment était plus présent que jamais, à peine éclipsé par l'enthousiasme à l'idée de revoir Constance. Il se montra un peu plus froid avec elle, réinstaurant une distance plus concrète susceptible de brouiller toute piste. Il tentait de retenir toutes ces émotions qui ne demandaient qu'à transparaître dans son regard, car elle devait savoir qu'il l'aimait, il devait le lui dire d'une manière ou d'une autre, avec ou sans mots. Plus tard peut-être, si l'occasion se présentait. Enfin Brentford l'introduisit à un homme qui, même s'il était petit et trapu, et n’avait pour seul charme que son charisme, en imposait par sa seule présence qui respirait l'expérience et la bravoure. Son regard était perçant et vous fendait en deux comme la lame d'un sabre. Il semblait que rien ne pouvait lui échapper, qu'il captait tous les détails du monde grâce à son regard quasiment reptilien, derrière de toutes petites lunettes rondes. Il avait une barbe remarquable, celle des hommes qui aiment se démarquer des autres êtres civilisés, et pourtant assez taillée pour avoir une allure propre, soignée, respectable. Quelque chose était sauvage dans son essence, outre la rousseur qui enflammait le pourtour de son visage. Quelque chose qui rendait ce costume parfaitement taillé trop étroit pour lui. C'était un homme qui méritait d'être connu, et d'être admiré. “Le John Lewis ? J’ai tant entendu parler de vous !” Cole se trouva devant lui comme un enfant devant le père Noël. Car s'il n’avait jamais voyagé, jamais quitté l'Angleterre et toujours prétendu que cela ne lui manquait guère, il dévorait les histoires d'aventures, les récits d'explorations, aussi bien fictives que bien contemporaines, menées par des compatriotes si inspirants. C'était ainsi qu'il voyageait, à travers les écrits, et son imagination était bien assez fertile pour faire tout le reste du travail. C'était donc tout naturellement qu'il avait entendu parler de Lewis, celui qui avait longé le Nil, débarqué sur bien des îles, et découvert de nouvelles espèces, animales et végétales, qui étaient désormais conservés dans les mueums, les serres et les ménageries de Londres, lui dont la toute première exploration remontait à ses dix ans auprès de Champollion lui-même. “Et moi de vous. Les Keynes ne tarissent pas d’éloges à votre sujet.” Les joues du médecin s’empourprèrent malgré lui. Car lui n'était personne si ce n'était qu'un médecin de campagne, et son nom de méritait nullement d'atteindre des oreilles aussi nobles. “Vraiment ?...” “Bien sûr. Et vous vous souvenez de ce colloque à Londres il y a quelques années ? Je n’y étais pas, mais un ami oui, et il m’a rapporté votre intervention sur l’utilisation de l’hypnose dans le domaine médical, il a trouvé cela étonnant.” Petit, Cole l'était plus que jamais, minuscule, impressionné et dévoré par l'admiration. Humble, presque honteux que Lewis fut dérangé par ses théories de jeune diplômé, d'apprenti, il balbutiait. “Merci, mais c’était il y a si longtemps...” “Alors vous êtes encore plus brillant aujourd’hui.” Il lui semblait se liquéfier sur place, ridicule comme tout avec son rire nerveux. Il n'avait rien de brillant, rien de remarquable. Il savait qu'il n'était pas dénué de qualités et il savait les défendre, mais jamais Elwood ne se clamerait supérieur à qui que ce soit, pas même un Keynes. Toutes ces paroles lui allaient droit au coeur. De quoi pouvait-il bien avoir peur en venant ce soir ? John posa une main sur son épaule, comme s'ils se connaissaient depuis des années, comme un vieil ami, et il se pencha un peu vers son oreille afin de murmurer d'une voix encrassée par le tabac ; “Brentford m’a raconté tout ce qui vous est arrivé ces dernières années. Je suis profondément désolé.” Cole le remercia silencieusement, d'un signe de tête. Puis Lewis s'excusa et s'en alla rejoindre Christian et Catherine plus loin, le laissant dans un état de flottement indescriptible. Son regard cherchait Constance, et il la vit qui se rendait sur la terrasse. Discrètement, au possible du moins, il la suivit. Puisqu'ils se trouvaient devant la baie vitrée, disponibles à la vue de tous en un coup d'oeil, il se mit à bonne distance et alluma une cigarette. Dos aux convives, il était impossible de lire sur leurs visages. Certes, il aurait voulu déposer un baiser sur sa joue, la prendre furtivement dans ses bras, mais la prudence était de la plus haute importance. “Vous êtes superbe ce soir.” Comme tous les soirs, tous les jours, avec ou sans robe, avec ou sans bijoux et chignon. “Charlotte trouve que mon regard pour vous est trop passionné. Elle dit que je vous dévore à chaque fois. Est-ce que vous vous sentez dévorée ?” plaisantait-il, le sourire facile dès qu'elle se trouvait auprès de lui. Tempéré, néanmoins, car Peter était là, et une femme ne pouvait être le bijou que d'un seul homme.
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Message(#) Sujet: Re: joamie + life worth living joamie + life worth living - Page 11 EmptySam 12 Aoû - 3:13



life worth living
give me your love and physical affection, give me the worst of you to hold

Le regard quasi glacial de Cole l'avait particulièrement perturbé. Il était si vrai, si froid, contrastant totalement avec l'affection qu'ils avaient pour l'un l'autre. Mais devoir tant jouer la comédie la touchait bien plus qu'elle ne l'aurait pensé. A ce moment là, elle réalisait combien il lui manquait, bien plus qu'auparavant. La fameux de John Lewis était bien singulier, autant dans son allure que dans son caractère. Le regard du médecin s'était illuminé lorsqu'il fut enfin présenté à lui. Cole semblait être fasciné par cet homme, il devait beaucoup l'admirer. On ne le voyait que très rarement ainsi. Du moins, les Keynes n'avaient jamais du le voir aussi souriant. Il se montrait également bien plus loquace, pris dans une conversation intéressante avec l'explorateur. Constance écoutait leur conversation avec attention, les lèvres scellées. Elle espérait en savoir un peu plus sur son amant par cette discussion, découvrant alors bien de nouvelles choses à son sujet. Déjà, il était stupéfiant que les Keynes ne mettent en avant son travail et son talent. Constance ne les avait jamais vu le complimenter ou le remercier des bons soins qu'il prodiguait à Augustine. En revanche, on lui reprochait le moindre faux pas. Mais cela suffit tout de même aux joues de Cole de rougir. Ainsi, la petite blonde découvrait qu'il s'intéressait de près à l'hypnose dans le domaine médical. Mr. Lewis semblait être particulièrement admiratif face au travail d'Elwood et c'était à son tour de le complimenter et de l'élogier. Bien que cela soit d'apparence un bon présage pour sa renommée, Constance avait un mauvais pressentiment. Depuis quand les Keynes se montraient-ils aussi bienveillants envers le médecin ? Pourquoi tenait-il tant à le présenter à Lewis ? Cela ne pouvait pas être juste pour lui faire plaisir. Le souffle soudainement coupé, elle quitta la pièce alors que tout le monde était en pleine discussion avec quelqu'un d'autre. Personne ne se souciait d'elle sur le moment et elle voulait profiter de cet instant pour prendre l'air et ne se retrouver qu'avec elle-même. C'éait une torture, de le voir sans pouvoir lui sourire, ou l'embrasser. Lorsqu'elle entendit la voix de Cole, à côté d'elle, elle sentait les battements de son coeur s'accélérer. Un sourire timide étira ses lèvres roses. "Merci." souffla-t-elle. Son regard était bas, ses pensées, perdues ailleurs. "L'a-t-elle donc remarqué ? Sait-elle tout ce qu'il y a... entre ous ?" lui demanda-t-elle un brin paniquée. Et si Charlotte se décidait un jour à les dénoncer ? Cette pensée effrayait la petite blonde, bien qu'elle en assumerait toutes les répercussions. Si Peter l'apprenait, il n'allait certainement pas se montrer plus tendre avec elle. "J'aimerais me sentir dévorée à nouveau." Constance souriait également, amusée par ce terme. Un silence suivait ces sourires. "Vous me manquez. Plus que de raison." souffla-t-elle. "Le regard que vous m'aviez lancée tout à l'heure, je sais qu'il n'est pas vrai, je sais que ça ne reflète pas ce que vous ressentez pour moi, mais il m'a pourtant traversé de part en part." Son rictus se fit ensuite plus triste. "Je ne fais qu'attendre votre prochaine visite, la prochaine opportunité où nous pourrions passer du temps ensemble. Je meurs d'envie de vous écrire tous les jours." Mais elle ne le pouvait pas. Et quand bien même, elle n'était pas certaine de retenir sa main d'écrire tous ces mots d'amour qu'elle rêve de lui transmettre. Elle rit doucement, à l'idée même de s'imaginer le faire.  "Je pensais que..." "Que penses-tu ?" dit Peter, qui finit par la rejoindre, mettant impudiquement sa main sur sa taille, en lui déposant ensuite un baiser sur sa joue. Constance tentait de réfléchir vite, pour trouver rapidement une excuse. "...Le Dr. Elwood me parlait justement de la manière dont il pensait pouvoir utiliser l'hypnose dans sa pratique." "Intéressant, en effet." dit Peter en riant, embrassant une nouvelle fois son épouse. "Tant que vous n'hypnotisez pas ma chère et tendre, faites en bon usage." ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie – à moins qu'il n'y ait là un sous-entendu ? Constance ne saurait le dire, le ton qu'il avait employé était pourtant si léger. "Nous allons dîner. Et je ne voudrais pas que vous vous éternisiez si longtemps à l'extérieur sans votre manteau, je ne veux pas vous revoir aussi pâle et brûlante au fond de votre lit demain." ajouta-t-il d'un air bienveillant en l'accompagnant jusqu'à la salle à manger. Tout le monde y était. "Dr. Elwood, nous nous sommes dits que vous et Mr. Lewis discuteriez longuement, nous nous sommes permis de vous mettre l'un à côté de l'autre." dit Brentford avec un sourire qui était tout sauf innocent. Elwood était donc quasiment à l'opposé de la table par rapport à Constance. Celle-ci, bien que l’expression de son visage était parfaitement neutre, était attristée d’être si loin de lui. Les échanges de regard ne seraient absolument pas discrets, tout le monde les verrait. Elle mourrait pourtant d’envie de l’admirer, de ne lui lancer ne serait-ce qu’un regard tendre. Peter lui recula la chaise afin de l’inviter à s’asseoir, elle le remercia d’un simple sourire. Durant la suite du dîner, la petite Lady demeurait bien silencieuse, comme à son habitude. “Vous n’avez pas faim ?” demanda Peter, voyant le peu de nourriture qui se trouvait dans son assiette. “Je n’ai pas beaucoup d’appétit, ces derniers jours.” lui répondit-elle avec un rictus presque navré. Elle ne répondait qu’aux questions qu’on lui posait et ne désirait lancer aucun débat. Elle n’avait pas le coeur à cela. Tout le monde papotait un peu dans son coin, Cole semblait pris dans une longue conversation avec le singulier Mr. Lewis. Il semblait fasciné, elle était heureuse pour lui qu’il ait pu faire connaissance avec une figure qu’il semblait beaucoup admirer. “Pourquoi ne resteriez-vous pas pour le reste de la nuit, messieurs ?” suggéra Brentford en s’adressant à Cole et John Lewis. “Il se fait bien tard, et il me semble que la soirée n’est pas finie. N’embêtons pas les cochets et rester donc pour la nuit.” La convivialité était à son comble le soir là, c’en était assez déroutant, même pour Constance. A moins que les Keynes ne cherchaient une nouvelle fois qu’à se faire bien voir. A la fin du dessert, les hommes partaient dans un des salons afin de fumer un cigare avec un verre d’un excellent whisky. “Je vais aller me coucher, Peter, je suis épuisée.” dit-elle à son époux avant que celui-ci ne rejoigne les autres. “J’aimerais dormir seule, cette nuit.” lui demanda-t-elle de sa voix douce, employant un ton avec lequel elle savait que Peter ne lui refuserait pas cette tranquillité là. Elle ne voulait même pas rester plus longtemps avec les autres femmes de la maison, trouvant que ses bouquins de bien meilleure compagnie. Bien sûr que Constance espérait que son amant lui rende visite au milieu de la nuit, mais elle ne voulait pas placer trop d’espoirs dans cette pensée là. Elle avait rapidement compris qu’il ne valait mieux pas avoir trop d’attentes afin de ne pas être déçu et de ne pas voir de coeurs se briser. Cependant, le sien semblait s’éreinter et se craqueler chaque minute passée loin de lui. Elle se berçait alors encore dans quelques romans d’amour, lui rappelant alors toutes les sensations ressenties lorsqu’elle était auprès de lui, dans ses bras. Elle n’écrivait plus dans un journal, ayant bien trop peur qu’il ne tombe entre de mauvaises mains. Constance aimait beaucoup s’asseoir sur le rebord de la fenêtre, et c’était à cet endroit qu’elle s’installa. Ce n’était pas l’endroit le plus lumineux de la pièce et ses yeux peinaient parfois à lire quelques lignes, mais parfois elle les levait pour admirer le domaine sous le clair de lune, ou le ciel, tout simplement. Il n’y avait aucune pollution lumineuse dans les environs et elle pouvait ainsi voir les étoiles par centaines, par milliers. Une vue qui la faisait rêver et qui lui faisait aussi beaucoup espérer de pouvoir se retrouver un jour avec l’homme qu’elle aimait.
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Message(#) Sujet: Re: joamie + life worth living joamie + life worth living - Page 11 EmptyLun 14 Aoû - 2:46



─ life worth living
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Charlotte savait, tout le monde savait. Et les seuls qui ne le savaient pas, c'était eux. Naïfs, crédules, songeant encore que leur complicité allant au-delà d'une simple amitié ne se lisait pas sur leurs visages. Et malgré tous les masques qu'ils pouvaient tenter d'arborer, tous le sauraient de toute manière, car il est quelque chose qui change dans l'air qui enrobe deux personnes qui se sont découvertes tel que eux l'avaient fait il y avait quelques semaines. Quelque chose qui n'est pas dans le regard, dans les sourires, mais bel et bien dans l'aura ; une résonance, et le souvenir des baisers, des caresses qui demeure sur la peau à la vue du monde entier. Leur péché transpirait à travers eux malgré eux, et il était trop tard pour y faire quoi que ce soit. Les soupçons étaient présents à des stades plus ou moins avancés selon les uns et les autres. Néanmoins, tous étaient certains d'une chose ; le médecin avait des sentiments pour Constance, celui-ci avait signifié son amour pour elle le jour même de son mariage. Ils ne trompaient personne, mais ils pouvaient encore le croire pour un moment. Aussi longtemps que Brentford et Clara le leur permirent, car Charlotte était bien la dernière des menaces. “Elle sait, mais elle ne dira rien. Elle me maudira jusqu'à la fin de mes jours et ce sera amplement suffisant.” La jeune femme ne pouvait supporter l'idée que sa sœur soit remplacée et ne pouvait comprendre la nuance entre un nouvel amour et un amour éteint ; il n'était pas question de remplacer qui que ce soit, mais d'accepter d'être capable d'aimer et d'être heureux à nouveau. Ce que la domestique ne s'autorisait guère, et Cole considérait que cela n'était plus son problème si elle persistait à le blâmer pour aller de l'avant. Néanmoins elle avait eu raison de l'avertir sur son comportement bien trop transparent vis à vis de la jeune Lady afin qu'il puisse rectifier le tir, ce qui avait eu pour effet de toucher celle-ci plus qu'il ne l'aurait pensé. “J’en suis désolé.” dit-il en baissant la tête. Il portrait régulièrement sa cigarette à ses lèvres, bien qu'il n'en voulait pas et qu'il aspirait à goûter autre chose que le tabac. Le destin tint à lui rappeler bien rapidement et cruellement que les baisers de Constance demeureraient hors de portée ce soir lorsque Peter fit interruption. La suspicion était capable dans ses paroles, pourtant Elwood fit mine de ne ressentir aucune accusation à son encontre et usa de plus de premier degré qu'il n'en avait habituellement pour se dédouaner ; “Je ne fais que de l'hypnose, pas de la sorcellerie.” La grande différence résidait dans le respect du consentement du sujet, sans lequel la suggestion ne peut avoir lieu, mais un sort, oui -une nuance qui ne devait sûrement intéresser personne dans le contexte actuel. Cole emboîta le pas du couple à l'intérieur du manoir et ils retournèrent auprès du reste des hôtes autour de la table de la salle à manger. Comme à chaque fois, il y avait de la couleur, des senteurs et de la quantité plus que de raison, et le médecin ne put s'empêcher d'avoir une pensée pour la table du dîner ds Durden qui ne connaîtrait jamais pareille opulence. Il s'assit à côté de Lewis avec grand plaisir, et à vrai dire, la présence exceptionnelle de l'explorateur éclipsait celle de Constance à l'autre bout de la table. De toute manière, ils n'avaient aucun moyen de communiquer ensemble, et Dieu seul savait quand Elwood aurait une nouvelle chance de ce genre. Il écouta avec la plus grande attention tous ses récits d'aventures qui avaient une sonorité toute particulière narrées par l'homme en personne. Il glissait, ici et là, des détails qui rendaient chaque scène palpable. Il lui semblait sentir la chaleur sur son visage, puis l'ombre sous un palmier, et pouvoir admirer de ses propres yeux des tombeaux enfouis juste par le pouvoir des mots de John. Celui-ci, à son tour, demanda bien plus humblement que ce qu'un homme de son calibre pourrait se permettre de l'être que Cole lui expose l'avancement de ses recherches, si avancement il y avait eu en sept ans. Ce fut timidement et si mal assuré qu'il en butait sur tous les trois mots que le médecin parvint finalement à lui expliquer pour quelles théories ses conclusions penchaient et donc, quelles utilisations de l'hypnose il préconisait. Un entre-deux vis-à-vis des deux Ecoles qui bataillaient à ce sujet à cette époque faisant de lui un électron libre qui ne se permettait pas de parler trop haut. Cole n'aimait guère parler de lui, et il savait que les prochains sujets abordés seraient forcément fâcheux pour lui, alors il détourna rapidement l'attention en offrant une nouvelle fois à Lewis l'occasion de se mettre en avant ; “Vous revenez tout juste de voyage mais je suppose que vous songez déjà au prochain.” Avec une certaine forme de solennité, l'homme posa ses couverts, essuya sa bouche, prit une gorgée de vin et ne répondit qu'ensuite ; “En effet, mais ce sera la dernière pour moi je le crois. Dans quelques mois nous retournons là où tout a commencé pour moi, l'Égypte. Aujourd'hui les explorations sont complètement politisés, mais pour ma part, je ne souhaite que revoir ces pyramides une dernière fois.” Elwood, à sa moindre et maigre mesure, pensait comprendre ce souhait de l'explorateur. Comme le mal du pays, comme lorsque l'on trouve un endroit où l'on se sent parfaitement à sa place, et que l'on en est arraché pendant trop longtemps. Il semblait que John, dès son premier voyage, avait cessé d'être un enfant de la couronne être celui des anciens pharaons. Le dîner prit fin et Brentford ne laissa guère d'autre choix à ses invités que celui de rester pour la nuit. Cole savait qu'il retrouverait son lit et cela ne le dérangeait plus. Alors que Constance partit se coucher tôt, la nuit s'allongea encore et encore pour le médecin et l'explorateur qui ne seraient décidément jamais à court de salive pour poursuivre leur interminable et passionnée discussion. Ce ne fut que lorsque les horloges sonnèrent minuit qu'ils décidèrent de regagner leurs appartements. Elwood ne songea même pas à rendre une visite à Constance, il avait bien trop dans son esprit, trop à penser, à réfléchir, et cela le maintint éveillé durant encore quelques heures. “Alors, avez-vous décidé ?” demanda Lewis devant la table du petit-déjeuner le matin suivant, notant que Cole, contrairement à la veille, osait à peine croiser son regard et se faisait aussi petit qu'il le pouvait afin de, justement, éviter cette question aussi longtemps que possible. “De quoi s'agit-il ?” interrogea Catherine, sa tasse de thé à la main et un sourcil arqué par la curiosité. “J’ai proposé au Dr Elwood de se joindre à mon ultime expédition, nous pourrions faire usage d'un médecin à bord et je suis certain que ce voyage serait particulièrement instructif dans le cadre de ses recherches.” A vrai dire, ce n'était pas le regard de John que Cole évitait, mais celui de Constance, assise face à lui, et dont il redoutait la réaction plus que tout. Il n'avait pas décidé, il en était incapable, tant de facteurs entraient en jeu et la jeune femme était au sommet de la liste. Ce choix lui paraissait insurmontable, mais la perspective de manquer pareille occasion l'attristait particulièrement. Autant que celle de laisser celle qu'il aimait derrière lui pendant plusieurs années. “Mais il semble très soucieux à l'idée de quitter ses patients de Canterbury et de laisser Peter ou le bébé d'Eleanor et Brentford aux soins de quelqu'un d'autre pendant une aussi longue période, ce qui est tout à son honneur.” poursuivait Lewis avec un sourire complaisant, quoi que sincère. Cole tenta de le lui rendre, mais son malaise était palpable, ce que son aîné remarqua immédiatement. “Prenez votre temps pour réfléchir, mon jeune ami, nous ne partirons pas avant novembre et ma proposition est sans date d'expiration.” Puis il ne mentionna plus le voyage pour le reste du repas. Plus tard, John reprit la route pour Londres et il offrir au médecin la plus chaleureuse des accolades. Il promit de lui donner une réponse dès que possible. Cole demeura au manoir encore un peu, prétextant vouloir profiter de la bibliothèque et du terrain afin de bouquiner à l'extérieur ; il espérait surtout trouver un instant seul à seul avec Constance, et que ce moment coïnciderait avec une assez grande vague de courage pour faire face à sa réaction.
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Message(#) Sujet: Re: joamie + life worth living joamie + life worth living - Page 11 EmptyLun 14 Aoû - 19:39



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Au bord de la fenêtre, Constance attendait. Elle ne comptait plus les minutes, ni les heures, mais le temps défilait. Personne ne vint toquer à sa porte, personne n'allait le faire. Nourrie d'un certain espoir, elle restait éveillée autant que possible, ne se lassant pas de contempler les astres. Elle revoyait Cole le regarder d'un air glacial en début de soirée, pour lequel il s'était platement excusé. Mais la suite de la soirée n'en était pas meilleure et la jeune femme n'avait guère le coeur de rester en compagnie des autres. Le médecin était toujours en grande conversation avec l'invité du soir, avalant chacun de ses mots et n'hésitant pas à agrémenter la discussion avec ses propres points de vue. En somme, personne n'avait besoin d'elle et elle jugea que sa présence était plus qu'inutile. Le coeur serré, avec un mauvais pressentiment qui alourdissait ses frêles épaules. La nuit fut particulièrement courte pour elle. Elle l'avait attendu jusqu'à une heure bien avancée de la nuit. Le réveil fut particulièrement difficile, surtout qu'elle n'avait pas la moindre envie de sortir de son lit, ni de voir toute sa prétendue famille. C'était bien silencieuse qu'elle s'installa à table pour le petit-déjeuner et elle demeurait ainsi pendant une longue partie du repas. Ce fut Mr. Lewis qui reprit la parole, en posant une question au médecin. Curieuse, Catherine demandait de plus amples informations. Dès que l'invité précisait quelques détails, la petite blonde se retenait pour ne pas pâlir, prise d'un monstrueux vertige. En voilà, une explication qui répondait à quelques une ses interrogations. Elle gardait la tête basse, murée dans un silence alors qu'elle n'avait envie que de pleurer. Dès que la petite blonde le put, elle quitta la table sans se montrer plus loquace, tentant de rester le plus naturel possible. Elle se réfugia dans un premier temps dans sa chambre. Une fois la porte fermée, elle plaqua une main devant sa bouche afin d'étouffer un peu ses pleurs ses pleurs. Elle se guida difficilement vers son lit pour s'asseoir au bord. Une heure plus tard, sa soeur se permit d'entrer dans sa chambre, l'air désolé en voyant Constance dans cet état. "Constance..." La benjamine essuya ses larmes et se leva. "Que faut-il faire pour avoir un peu de tranquilité dans cette demeure ?" dit-elle d'une voix étouffée en passant à côté de sa soeur pour quitter la pièce et se rendre ailleurs, un endroit où elle ne pouvait être face qu'à elle-même. Eleanor avait tenté de la retenir en lui saisissant le bras, ne cherchant qu'à l'aider ou n'être qu'une épaule sur laquelle elle pouvait sangloter. Constance se rendit dans un tout petit salon qui se trouvait juste à côté de la bibliothèque. Elle passait d'abord dans cette pièce pour se munir de quelques ouvrages qu'elle choisit de façon aléatoire avant d'aller s'isoler dans la petite pièce, avec l'espoir que personne ne la trouverait. Pas même Cole, à vrai dire. Elle n'avait même pas le coeur à profiter des températures estivales à l'extérieur, malgré le temps particulièrement radieux. Parmi les livres choisis, Constance avait pris un recueil. Elle lisait les poèmes mais devait relire certains vers, n'en comprenant pas le sens parce qu'elle avait l'esprit bien ailleurs. D'ailleurs, les moments d'absence se multipliaient. Elle regardait dans le vide, bien loin des lignes du poème qu'elle était supposée lire. Plongée dans une longue réflexion depuis le petit-déjeuner, elle peinait à se concentrer sur quoi que ce soit d'autre. Elle tentait de faire la part des choses, mais le manque d'objectivité lui donnait du fil à retordre. Constance sursauta vivement lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir. Bien sûr, c'était lui. Seuls dans la pièce, ils se regardaient longuement sans qu'il y ait le moindre échange de paroles. Le silence était assez lourd, comme si l'on craignait qu'une bombe n'explose. La jeune femme fermait délicatement son livre et le posa sur la petite petite table. "Vous ne pouvez décemment pas passer à côté d'une telle opportunité." dit-elle finalement. Ces mots avait été si durs pour elle à prononcer, un véritable crève-coeur. Elle avait cette vive douleur dans sa poitrine, comme si son coeur se flétrissait peu à peu, se desséchant peu à peu. Craquelé, fissuré, se déchirant peu à peu. "Votre patientèle sera toujours présente quand vous reviendrez." Il en aura peut-être même plus, qui sait. De nouveaux arrivants, de nouveaux enfants. Elle comprenait tout le stratagème de Brentford. Présenter Mr. Lewis à Cole, il savait que cela aboutirait à une telle proposition, éloignant au possible le médecin de cette famille, et de Constance, plus particulièrement. Elwood ne pouvait qu'être enthousiaste pour ce voyage. Une expédition qui n'allait pas se compter en semaines, mais plutôt en années. Constance y avait réfléchi depuis le petit-déjeuner. Elle était contente pour lui qu'une telle chance lui soit donnée, il la méritait amplement à ses yeux. Mais les conséquences étaient inévitable, les dommages collatéraux suffisamment notables pour ne pas être négligés. Constance en était même venue à se demander si elle serait encore de ce monde, lorsqu'il reviendrait. Elle aurait certainement des enfants et il ne serait pas le médecin qui l'aiderait à les mettre au monde. Mais que valaient quelques promesses face à un rêve prêt à se réaliser pour lui ? "Vous l'avez, votre billet pour partir loin d'ici." dit-elle avec un sourire, à la fois heureuse pour lui, mais aussi triste. Elle ne préférait pas penser à elle. "Il n'y a pas grand chose qui vous retiens, ici, Cole." Constance ne voulait que le meilleur pour lui. "Il se peut que j'entre en ligne de compte, mais... Que vallent les attentes interminables dans l'espoir de revoir la personne que l'on aime et qui reste malgré tout totalement inaccessibles face à un rêve sur le point de se réaliser ? Qui plus est, avec une personne que vous semblez particulièrement apprécier." Malgré tous les efforts qu'elle avait réuni jusqu'ici, les yeux bleus de la jeune femme se bordèrent de larmes. Celles-ci traversèrent ses joues en un fin sillon qu'elle essuya rapidement. "Je... Je refuse que... Que vous passiez à côté de cet honneur, de cette opportunité qui n'arrive qu'une seule fois dans une vie, pour moi, parce que je ne pourrai jamais vous offrir autant que ce voyage, pas avec tout ce que cela pourrait vous apporter. Pas tant que je serai ici." Coincée entre ces murs, avec un mari souvent violent qui n'attendait qu'à ce qu'elle tombe enceinte, les autres l'empoisonnaient un peu plus chaque jour. La gorge bien serrée, la jeune femme demeurait bien silencieuse pendant un instant. Et dire qu'ils ne pourraient même pas s'écrire, s'il partait. La petite blonde était persuadée que cela ne lui serait pas permis. L'objectif de la manoeuvre des Keynes était d'éloigner Cole aussi loin que possible du domaine et surtout de Constance. Si elle voulait le laisser partir, c'était par amour. Elle ne voulait pas qu'il s'empêche de vivre alors qu'elle resterait quasiment enfermée là. "Je... Je vous ai attendu, hier soir." fit-elle remarquer plus tard, bien plus timidement.
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Jonah Fletcher
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ÂGE : 34 ans (18/03)
SURNOM : Jojo ou Johnny pour les potes, Jojookie sur les réseaux
STATUT : Persuadé d'avoir trouvé la femme idéale pour la 4984ème fois de sa vie
MÉTIER : Agent immobilier spécialisé dans les logements hantés et scènes de crimes. Youtubeur horreur, urbex et paranormal (le golden button trône fièrement dans son appart'). Prétendu médium.
LOGEMENT : #253 dornoch terrace, west end
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : Quatrième enfant adopté d'une fratrie de cinq. Nerveux, tout le temps. Ne tient pas en place. Provocateur de moments gênants et de conversations sans queue ni tête. Nerd en puissance, dévoreur de comics. Bricoleur de drones et de robots de combat. Cinéphile absolu, fan de films d'horreur. Myope comme une taupe sans ses lentilles. Dyslexique. Bordélique. A un chat, Tofu.
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And my highs when you're gone Give me a golden guarded soul But when I'm crazy and I'm lost You calm me down.

Le petit salon de Clara était l'endroit idéal pour avoir un peu de calme, de tranquillité. Non pas que le manoir soit un endroit particulièrement agité en permanence, pourtant les sollicitations pouvaient souvent parvenir de toutes parts et fatiguer un être en quête d'un moment seul avec lui-même. Il n'y avait pas tant de places pour les pensées ici, car il y en avait toujours un pour vous demander quel était l'objet de vos rêveries. Et mieux valait le garder pour soi. Ainsi, malgré l'immensité de la bâtisse et le silence flottant dans une grande partie de ses couloirs, l'intimité était une chose difficile à acquérir. Clara n'était pas la plus secrète des Keynes, loin de là, néanmoins elle s'était approprié ce cabinet adjacent à la bibliothèque dont la majorité de sa famille oubliait l'existence tant il fut bien caché derrière un panneau boisé, donnant à la porte l'aspect d'un mur plus que d'une entrée. Cole avait mentionné cette petite pièce à Constance une fois, sachant que Clara ne l'utilisait que rarement, il avait pensé que la jeune femme, elle, en ferait volontiers usage. Et après avoir fouillé tout le manoir à sa recherche en prenant la peine d'être aussi discret que possible, il en conclus que c'était là-bas qu'elle avait décidé de se réfugier, peut-être même l'attendait-elle -mais il ne nourrissait pas vraiment cet espoir après la révélation faite au cours du petit-déjeuner. Le médecin frappa à la porte mais il n'attendit pas d'avoir la permission d'entrer, sachant qu'elle ne lui serait peut-être pas donnée ; or il était hors de question qu'ils ne parlent pas de la journée et qu'il soit forcé de rentrer à Canterburry avec le poids d'une affaire non résolue sur la conscience. La petite blonde était bel et bien là. Entourée de livres, des compagnons dont elle n'avait pas à se cacher ni à craindre. Elwood fut, pour une fois, absolument incapable de définir le regard de sa belle, et il en déduit qu'elle était sûrement aussi perdue que lui, les émotions mélangées et les pensées floues. Le silence lui pesait sur la poitrine, néanmoins il ne lui semblait pas être son rôle que celui de prendre la parole. C'était à elle de déterminer les conséquences d'un tel voyage, d'une si longue séparation ; c'était à elle de lui dire de rester si tel était ce qu'elle souhaitait. Non pas que cela aurait changé la décision actuelle d'Elwood de partir, Constance pouvait choisir d'être encourageante et compréhensive, ou lui tourner le dos et cela il le respecterait. Mais comme elle en avait bien conscience, il ne pouvait pas passer à côté de cette chance, cet honneur, et peut-être le voyage d'une vie. Pourtant, l'accord de la jeune femme ne le soulagea pas. Il la savait sincère dans ses mots et cela était une petite consolation, pourtant sa peine était bien plus grande que cela. Parce qu'ils avaient tous deux conscience qu'entre le jour de son départ et celui de son retour, des mois, des années pourraient passer, et plus rien ne serait pareil. Constance aurait sûrement des enfants, et Cole faillirait à sa promesse de les mettre au monde, contrairement à sa sœur dont le terme arriverait à temps. Il ne serait plus là pour s'assurer que les Keynes la traitent bien en effectuant une visite de temps en temps sous couvert de suivre de près ses patients. Il la livrerait à elle-même, pour pouvoir faire ce voyage. Et ce sacrifice, si injuste, était ce qui le poussait à se demander si partir en valait vraiment la peine. Son coeur se serrait et ses entrailles aussi, mais chacun délivrant un message différent ; l'un qu'il devait rester, l'autre qu'il regretterait toute sa vie d'avoir manqué cette opportunité. Son regard rougi par l'émotion était bien bas, et ses mains scellées dans son dos, humblement. « J-je, j'ai préféré passer la nuit à… réfléchir. » murmura-t-il, ne sachant si elle comprendrait ou si elle lui en voudrait de ne pas avoir partagé cette proposition qui lui avait été faite avec elle avant qu'elle ne soit mise devant le fait accompli ce matin. Les lèvres pincées, il ne savait pas s'il devait s'expliquer, se justifier, où s'ils feraient mieux de ne pas en parler plus avant et d'attendre le jour fatidique pour déterminer ce qu'il en sera. Ils avaient des mois devant eux, et tout pouvait changer d'ici là, pourtant Cole ne parvenait pas à rester sur cette note, sur cette flottement, cette incertitude. Il y avait à la fois tant et rien à dire. « Je veux que vous sachiez que ce départ n'est pas motivé par cette… situation. Cela n'a rien à voir avec vous, ou avec tout ce qui nous sépare. » La distance physique, et les Keynes, leurs manigances plus que le mariage qui la lie à eux en lui-même, même s'il était une réalité qu'ils ne pouvaient ignorer. Cole ne voulait pas fuir ces obstacles, il ne cherchait pas à s'épargner cette peine, il les avait acceptés depuis longtemps pour elle. « Tout ça n'a pas d'importance à mes yeux, parce que cela ne me dérange pas d'attendre, et que je me réjouis toujours d'être en vôtre présence, ne serait-ce que pour une minute par mois. Parce que je vous aime véritablement, et de tout mon coeur. » Ils étaient tous deux prêts à tant l'un pour l'autre, à effectuer les plus grands sacrifices. Chacun ne souhaitait qu'une chose ; que l'autre soit libre. Et là résidait la plus belle preuve de la sincérité et de la force de ce qui les unissait. Il y avait autant de beauté que de cruauté dans ce constat, et Cole en avait la gorge serrée, le regard humide. « Et je suis profondément triste, et désolé. Je ne veux pas vous laisser. Ni mes patients… Peut-être qu'ils seront toujours là à mon retour, mais je ne sais pas qui les prendra en charge durant mon absence et… et vous ? Qui prendra soin de vous ? » Elwood osa enfin approcher un peu, puis en quelques pas il se trouva devant elle ; il s'agenouilla et prit ses mains, sachant qu'il en demandait beaucoup, qu'il en demandait trop de la part de quelqu'un qui avait déjà tant donné sans rien recevoir en retour. « Est-ce que vous serez toujours là ? Est-ce que vous m'aimez toujours... » Une partie de lui pensait qu'elle pourrait l'oublier, tirer un trait sur celui qui l'avait laissée pour compte, et il ne pourrait pas la blâmer pour cela ; elle se dédierai à son rôle d'épouse, et sûrement de mère, et leur courte histoire ne serait qu'un vague souvenir qu'elle ne déterrerait que rarement. Mais lui n'oublierait pas celle qui avait insufflé un nouveau souffle de vie dans ses poumons, celle qui avait réchauffé son corps mort, celle pour qui il aurait tué ou il se serait enfui, lorsqu'il en avait encore l'occasion. Lui serait toujours dévoué à cette femme là qui ne serait jamais sienne, mais qu'il aimait silencieusement. « Je ne veux pas que vous fassiez de promesses que vous ne pouvez pas tenir, tout ce que je veux dire c'est que… moi oui. Quand je reviendrai, mon coeur sera toujours tout à vous. »
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I was working in the lab, late one night When my eyes beheld an eerie sight For my monster from his slab, began to rise And suddenly to my surprise He did the mash, he did the monster mash









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Message(#) Sujet: Re: joamie + life worth living joamie + life worth living - Page 11 EmptyMar 15 Aoû - 13:00



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Le désespoir, voilà ce qu'elle ressentait. Bien sûr qu'il ne pouvait pas ignorer cette opportunité, bien sûr qu'il en rêvait certainement depuis toujours. Un médecin de campagne réputé qui allait partir pour l'Egypte avec un compagnon aventureux et déterminé, qui l'aurait cru ? Constance aurait certaine préféré qu'il lui en parle la veille oui, bien que le reste de la nuit l'aurait tourmentée à n'en plus finir, et qu'une vie entière se serait écoulée jusqu'au moment où le Soleil daignerait enfin montrer le bout de son nez. Constance en avait déjà vécu, des nuits affreuses et angoissantes, la liste était déjà bien longue. Celle-ci aurait pu être la pire qui soit. La douleur aurait été bien réelle, mais la nuit, tout n'était que rêve ou cauchemar. Elle créait une notion d'irréel dans la jeune femme qui aurait rendu le tout supportable et, le matin venu, elle y aurait réfléchi, et serait peut-être un peu plus sereine qu'elle ne l'était actuellement. Là, le déchirement était bien réelle, la souffrance, elle, indescriptible. Mais le médecin avait préféré passer la nuit à réfléchir, selon ses dires, alors que son amante était certaine que la décision avait déjà été prise depuis le moment où on le lui avait proposé. Il en avait beaucoup sur la conscience, certes, mais il ne pouvait pas refuser. La petite blonde avait les yeux rivés sur lui, Cole préférait ne pas les croiser. Il semblait presque honteux d'accepter une telle faveur, alors qu'il n'y avait pas lieu. Cependant, il ne voulait pas laisser derrière lui la femme qu'il aimait croire qu'il partait à cause d'elle. "Pourtant, cela aurait été légitime que vous préféreriez vous éloigner de tout ça, de moi." répondit-elle avec une grande douceur. La situation n'était pas facile, les tensions étaient palpables, et ils savaient. Les Keynes savaient. Elwood voulait encore une fois lui faire part de ses sentiments pour elle, que ce bouleversement dans leur vie n'altérait en rien un tel amour. Il était prêt à franchir tous les obstacles, même plusieurs années de voyage. Constance, elle, voulait plus qu'une minute passé à ses côtés. Elle voulait que ce soit toute sa vie, ce qu'il en reste du moins. En avait-il conscience ? L'avait-il deviné dans son regard, ou lorsqu'ils avaient passé ce moment ensemble mêlés aux draps, à apprécier tout simplement la présence de l'autre ? C'était grâce à cet amour véritable, et sincère, qu'elle le poussait à partir. Jamais elle ne pourrait lui offrir pareille occasion et le fait de le savoir la perturbait et elle finit par se sentir bien pitoyable. Malgré l'aubaine qui lui était offerte, Cole restait triste. Une part de lui regrettait cette décision pourtant évidente, parce qu'il laissait derrière lui beaucoup de personnes qui comptaient pour lui. "Je suppose que je ne pourrai plus que compter sur moi-même." dit-elle avec un sourire triste. Constance ne pouvait plus compter sur Eleanor, ni se reposer sur elle comme cette dernière pensait le pouvoir. Elle allait bien être mère, ses priorités allaient bientôt changer et elle n'aurait plus le temps pour sa soeur. Constance n'aurait plus personne à qui se confier, et elle voyait bien Peter se plonger dans le syndrome du sauveur dans l'espoir d'avoir les bonnes grâces et l'amour de son épouse. Elle le connaissait suffisamment pour deviner tout ce stratagème. Cole se permit enfin de s'approcher d'elle, non sans hésitation. Il s'était agenouillé et avait pris les mains glaciales de la jeune femme dans les siennes. Sera-t-elle toujours là ? La question était vaste et elle ignorait où il voulait en venir. Là, à l'attendre ou là, toujours en vie ? Elle ne saurait y répondre. "A compter de ce jour, il ne s'agit plus d'une vie. Juste de la survie." dit-elle la gorge serrée, les yeux bordés de larmes. La peine tirait ses traits alors qu'elle tentait d'étouffer des sanglots qui ne méritaient pas d'être ainsi retenus. "Bien sûr que je vous aime toujours." dit-elle dans son chagrin. "C'est bien par amour que je veux que vous partiez. Je ne pourrai jamais vous apporter ce que ce voyage vous promet. J'aurais été bien puérile et égoïste de vouloir vous garder auprès de moi." Constance hoquetait à plusieurs reprises. Elle avait si mal, elle souffrait tant alors que le départ n'était que dans une petite poignée de mois. Si lui se sentait désormais ressuscité, Constance se voyait mourante, étant déjà un corps ayant perdu soudainement tout élan vital. Comme une plante que l'on oubliait subitement d'arroser. Elle remerciait le ciel qu'il ne lui demande pas de faire des promesses, parce qu'elle ne l'aurait pas pu. La jeune femme ne parvenait pas à mesurer son endurance, elle ignorait ses capacités et en doutait sérieusement aussi. "Comment pouvez-vous en être aussi certain ?" lui demanda-t-elle alors. Constance pleurait depuis de longues minutes déjà. "Dieu sait combien de temps durera votre voyage, et Lui seul sait également combien de personnes croiseront votre chemin. Peut-être que parmi elle, vous rencontrerez une femme plus belle, qui vous comprendra bien mieux que moi et qui vous fera sentir encore plus vivant que vous ne l'êtes déjà." Et cette simple pensée la tuait. "Nous parlons d'années entières de voyage, Cole." Elle plaqua alors une main sur sa bouche, encore plus terrifiée à cette idée une fois qu'elle l'avait verbalisé. Elle n'allait plus le revoir, ni pouvoir communiquer avec lui, pendant tout ce temps. Le désespoir ressenti à ce moment là, que l'on lisait aisément dans son regard, était écrasant. Balayant tout sur son passage, lui coupant même le souffle pendant de longues secondes. "Je vous aime tant, Cole. Je vous aime tant. Mon coeur n'appartient qu'à vous." Que pouvait-elle dire de plus ? Constance se laissa tomber sur ses propres genoux par terre, lovant son visage dans le cou de son amant, déversant un grand nombre de larmes. Cette nouvelle, cette évidence l'affligeait, et l'affaiblissait déjà. Constance était épuisée par le chagrin, drainant le peu d'énergie dont elle disposait. "J'espère tellement que vous vous tiendrez à cette promesse, je l'espère tellement. C'est tout ce qu'il me restera, une fois que vous serez loin d'ici." La dernière chose à laquelle elle pourra s'accrocher. Un espoir qui risquait malgré tout de s'éreinter au fil des mois et des années, mais elle saura se contenter de cela. Elle n'avait pas vraiment le choix. "Revenez-moi, je vous en conjure." Ses doigts se crispaient sur son veston. Qu'importe l'étal dans lequel elle sera à ce moment là, tant qu'il lui revienne. Constance le saura d'une manière ou d'une autre. Les minutes étaient bien nombreuses avant qu'elle ne parvienne ne serait-ce qu'à se calmer un peu. Surtout parce que son corps lui-même n'en pouvait plus, d'exprimer autant de chagrin depuis l'aube, sans de véritable répit. "Qu'allons-nous faire, d'ici là ?" finit-elle par lui demander. "Nous ne parviendrons pas à nous revoir comme nous le voudrions, je pense que l'on ne me permettra pas de venir à Canterbury. J'aurais tant aimé passer... bien plus qu'une minute avec vous." Ils ne se verront pas, ou très peu. Du moins c'était un fait évident aux yeux de la Lady, ne trouvant aucun véritable réconfort dans un avenir proche. Brentford et Clara avaient mis devant le nez de Cole une opportunité qu'il ne pouvait refuser tant il rêvait de voyage, cette volonté allant malgré tout au-delà de l'amour qu'il lui portait. Ou c'était au moins à égalité. Une carte brillamment jouée par les Keynes, se disait Constance. Pendant un instant, elle espérait tant être une personne tout aussi futée avec beaucoup de ressources, pour leur rendre la pareille. Juste une fois. Cette famille ne faisait absolument rien pour qu'elle l'apprécie davantage.
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C'était une Constance bien triste que Cole avait face à lui, si triste… qu'il pouvait sentir toute sa peine dans ses mains froides, et leurs légers spasmes, tandis qu'elle retenait au mieux ses larmes -mais pour peu de temps encore. Et il était si désolé, si honteux de lui causer autant de chagrin, que les mots ne lui venaient pas pour la rassurer ou l'apaiser. Il ne voulait pas mentir, ni donner de faux espoirs, et tout sonnait incroyablement faux en dehors de paroles réconfortantes toutes faites qui feraient sûrement plus de mal que de bien. « Peut-être que cela ne sera pas si long, que... » Non, il n'en savait rien, il ne pouvait pas s'avancer sur ce sujet. Lewis lui avait expliqué le programme qu'il envisageait pour l'expédition, et il y avait de grandes chances que cela dure au moins un an -mais cela ne comptait pas les aléas de toute expédition de ce genre, auquel cas, il fallait facilement y ajouter une année supplémentaire. Au final, personne ne savait de quoi cet avenir serait fait, néanmoins Cole était certain d'une chose ; qu'importe les créatures mises sur sa route, il ne pourrait pas l'oublier elle. Il n'avait toujours été l'homme que d'une femme, et son coeur était incapable de se détourner de ses passions. S'il aimait Constance en partant il l'aimerait à son retour, cela ne faisait aucun doute. La jeune femme, elle, ne nourrissait pas cet espoir. La simple idée de ne plus le voir durant tout ce cas, d'être privée de tout moyen de communication avec lui, et surtout, qu'il puisse s'éprendre d'une autre fut la goutte qui fit déborder le vase, et à partir de cet instant, les larmes ne cessèrent de noyer ses joues roses. « Constance... » Elwood était désarmé. Il réceptionna la petite blonde par terre, la prit sur ses genoux, et la serra dans ses bras. Son cou était désormais trempé lui aussi, tout comme le col de sa chemise. Bientôt il serait tout aussi imprégné qu'elle de tristesse, mais toujours il serrait les dents, et toujours ravalait-il ses propres larmes. L'idée d'être à l'origine de celles de Constance lui était insupportable. Et pourtant, par il ne savait quelle force d'esprit qu'il aurait préféré se découvrir à un autre moment, tout ceci ne changeait pas sa décision. Son coeur était à la jeune Dashwood depuis bientôt un an désormais, mais la raison voulait qu'il saisisse la chance d'une vie. Il comptait tenir parole, revenir, et l'aimer exactement autant qu'à cet instant. Mais il comptait surtout partir, et passer enfin, à trente ans passés, les frontières de son pays natal. Il savait qu'il n'en aurait pas le courage s'il s'agissait d'une autre occasion. C'était sûrement maintenant ou jamais. Et il ne pourrait supporter le poids de ce regret s'il n'embarquait pas dans quatre mois. Ce temps lui parut à la fois assez long pour des au revoir, et trop court pour leur permettre de vivre tout ce qu'ils pourraient vivre si les circonstances étaient différentes. Silencieusement, Cole réfléchit. Il était hors de question de se contenter de sourires à travers la table à un dîner par mois dans ces conditions. « J'ai une idée. Faites-moi confiance. Nous passerons bien des heures ensemble. » Délicatement, il redressa la tête de Constance, puis il l'embrassa longuement -aussi longuement que possible, jusqu'à ce que leur absence à tous deux puisse être suspecte. Alors il quitta le cabinet discrètement, et la jeune femme, un peu plus tard. Le médecin s'en allait immédiatement chercher la sœur Dashwood, font le ventre s'était encore arrondi. « Eleanore, un mot s'il vous plaît. » dit-il tout bas et l'invita à la suite plus loin. Les murs avaient des oreilles au manoir, néanmoins la jeune femme, elle, n'était suspectée de rien d'autre que d'être une future mère exemplaire dont le bébé héritera de la beauté. « Vous avez perdu du sang ce matin. » « Quoi ? Non ! » Il fit signe de se taire et de parler tout bas. Sa détermination rendait son regard plus froid à l'accoutumée. Il n'avait pas oublié le comportement d'Eleanor le soir du mariage de sa sœur, lorsque vint le moment pour le couple de consommer leur union. « Si. Et vous êtes très inquiète par rapport à la fin de votre grossesse, et l'anxiété est mauvaise pour le bébé. De plus, vous trouvez Peter pâle en ce moment, depuis sa dernière crise, et vous en soupçonnez une nouvelle. Il vaudrait sûrement mieux qu'un médecin ne soit jamais loin. » Elle demeurait interdite, muette, sans accepter ni refuser la mascarade, la comédie que Cole attendait qu'elle joue -bien qu'elle en ait parfaitement compris la finalité, il supposait qu'elle-même se savait pas si elle devait se rendre complice de l'amant de sa sœur quitte à se compromettre elle aussi, si elle devait le dénoncer afin que tous soient saufs de cette liaison qui ne pouvait tourner qu'au désastre, ou si elle devait simplement refuser d'être mêlée à tout ceci. « Je vous donne une chance de remonter dans l'estime de votre sœur. Saisissez-la. »
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Et dire qu'elle allait devoir vivre avec tout ceci des mois durant, jusqu'à ce qu'il doit prendre un navire pour se rendre en Egypte. Ca lui était insupportable, elle ne souffrait déjà tant. Cole, démuni, ne pouvait pas faire grand chose d'autre, mis à part la prendre dans ses bras et la serrer fort contre lui. Il ne pouvait rien dire, rien promettre quant à la durée du voyage. C'était imprévisible, il y avait tant d'aléas possibles. Elle, elle ne pouvait que sangloter, se faire à l'idée qu'elle ne reverra pas avant un long moment et qu'elle ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre. Constance sanglotait, blottie contre lui. Bien qu'elle l'avait encouragé à partir, elle peinait à être heureuse pour lui en ce moment. Parce qu'elle était un dommage collatéral, parce que la nouvelle l'avait meurtrie jusqu'au plus profond de son être. Bien qu'il ne répondait pas aux craintes de son amante, son silence en disait long sur la certitude de ses sentiments pour elle. Elle n'était pas son épouse, et pourtant il lui jurait une fidélité sans limite, même si elle appartenait à quelqu'un d'autre à l'heure actuelle. Il comptait bien revenir, et l'aimer comme cela fut le cas, si ce n'est plus. Déjà, il voulait revenir en Angleterre. Pas comme certains qui se laissaient charmer par l'exostisme du pays visité et qui décident d'y vivre par plaisir. Non, Cole voulait avant-tout satisfaire sa raison en profitant de cette aubaine et ensuite à nouveau écouter son coeur pour retourner auprès de la femme qu'elle aimait. Pendant que Constance se calmait, son amant réfléchissait longuement puis eut soudainement une idée qu'il comptait bien exécuter. Elle répondait à son baiser avec autant d'amour qu'elle pouvait lui donner, aussi longtemps que cela leur était permis. Bien sûr qu'elle lui faisait confiance. Il finit par quitter le salon, laissant la petite blonde seule avec ses lèvres qu'elle regroupait afin de ranger le tout à la bibliothèque, juste à côté. N'ayant toujours pas la moindre envie d'avoir de la compagnie, elle retournait dans sa chambre. Constance s'était allongée sur le lit, elle fermait un peu les yeux, épuisée par toutes ces émotions négatives. Elle espérait que l'idée de Cole tienne la route. On n'entendait pas parler d'elle de l'après-midi. Seule sa domestique avait fini par venir pour lui dire que l'heure du dîner approchait et qu'il était temps de se vêtir correctement pour cela. Comme une poupée de chiffon, elle laissait la jeune femme prendre soin de sa coiffure, de mettre ses bijoux. C'était sans grande conviction qu'elle rejoignit le reste de la famille. Mais il y avait Cole qui était là. Elle était persuadée qu'il aurait fini par partir, il n'était pas prévu qu'il reste une nuit de plus. Brentford s'interrogeait également et c'était Catherine qui prit la parole afin de lui répondre. "Eleanor a eu quelques saignements il y a quelques jours et en a fait part au Dr. Elwood. Il serait plus sage qu'il reste à proximité jusqu'au terme." Le ton employé laissait deviner qu'elle imposait cette présence. Il était hors de question à ses yeux de mettre en péril la vie d'une future mère et de son enfant par négligence. "De plus, elle a bien raison de s'inquiéter pour Peter, le temps entre chacune de ses crises est diminue et Eleanor trouve qu'il se fait pâle depuis hier. Je dois avouer que cela m'inquiète également." "Voyons, Mère, je me porte parfaitement bien." "C'est ce que vous dites à chaque fois et dès le lendemain, nous vous retrouvons à hurler de douleur, incapable de faire quoi que ce soit. Constance prend systématiquement soin de vous quitte à s'effondrer de fatigue. Comment espérez-vous avoir un jour un enfant avec une jeune femme qui se tue à la tâche pour prendre soin de son mari ? Le pauvre enfant ne survivrait jamais, si le corps de sa mère reste aussi affaibli." dit-elle en élevant la voix, les sourcils légèrement froncés. Elle appuyait sur un sujet que Peter tenait véritablement à coeur; avoir un enfant. N'ayant pas de grandes connaissances en la matière, quoi de mieux que de se fier aux paroles de sa propre mère ? Un long silence flottait dans la salle, même Christian n'osait pas prendre la parole. "Le Dr. Elwood sera toujours la bienvenue dans cette demeure, et je dois avouer que je lui en serai grandement reconnaissante s'il reste parmi nous. Cela me réassuerait au plus haut point d'avoir un médecin sous ce toit." Soucieuse de sa famille, Catherine ne tenait pas à les voir tous tomber comme des mouches. Peter avait des crises, son épouse avait la santé fragile, et son autre belle-fille était enceinte et bientôt à terme. Constance se demandait si tout ceci était l'oeuvre de Cole et de sa fameuse idée. Son visage restait fermé malgré tout, elle ne voulait pas se réjouir trop vite non plus. Mais elle était déjà bien heureuse de savoir qu'il passait une nuit supplémentaire par ici, tout près d'elle – mais jamais assez près. Parce que c'était bien trop beau pour être vrai, bien plus qu'elle n'aurait jamais pu l'espérer. Le dîner se passait tranquillement, bien Brentford et Clara semblaient un peu grincer des dents. Après ceci, Constance, comme à son habitude, retournait rapidement dans sa chambre. La domestique lui brossait les cheveux alors qu'Eleanor entrait dans la pièce, congédiant l'employée. Elle s'empara de la brosse et reprit là où elle s'était arrêtée. "Tu te souviens, lorsque nous nous entraînions sur l'une l'autre pour faire des nattes ?" demanda-t-elle avec un sourire nostalgique, alors qu'elle commençait justement à tresser les cheveux de sa soeur. "Nous passions des heures et des heures jusqu'à ce que le résultat soit parfait. Tu n'y arrivais pas très bien au début, mais tu persévérais, jusqu'à ce que tu y parviennes. J'étais si fière de toi, à ce moment là." Constance ne savait pas trop où elle venait en venir. "Tout aussi persévérant que le Dr. Elwood." ajouta-t-elle ensuite plus bas. "Je sais que je t'ai déçu, Constance, et plusieurs fois, même. Je n'ai pas été là lorsque tu en avais besoin, et je ne venais jamais au bon moment. Depuis ton mariage, j'ai... J'ai l'impression de te voir mourir. Père aussi. Il se fait énormément de soucis pour toi, et je pense qu'il n'admettra jamais combien il regrette de s'être laissé avoir, pour ce mariage. J'ai l'impression que la seule personne qui te donne encore le goût de vivre, c'est le Dr. Elwood." Le regard d'Eleanor était désolé, elle culpabilisait. "Et il est véritablement prêt à courir le risque pour passer un peu de temps avec toi. Il est venu vers moi, me... suggérant vivement de simuler cette histoire de saignements. Le bébé va parfaitement bien, je t'assure." dit-elle avec un fin sourire. "J'ai vu une telle détermination dans son regard, un tel amour, je ne pensais pas que cela pouvait être possible, et pourtant. Brentford pourra manigancer tout ce qu'il veut, il semblerait que ton médecin soit le plus fort dans ce petit jeu." Une fois la natte terminer, elle s'installa juste à côté de sa soeur. "J'ai fait beaucoup d'erreurs, le Dr. Elwood est le premier à le savoir. Mais je tiens à me rattraper. Je ne veux pas que tu te penses que tu es toute seule dans ce manoir. Je ne dis pas que je serai la personne qui te rendra heureuse, mais si je peux aider, ne serait-ce qu'un peu, je le ferai." dit-elle, le regard on ne peut plus sincère. "Alors, profite de ces derniers mois avant qu'il ne parte." murmura-t-elle. Elle lui fit un clin d'oeil complice avant de se rendre dans ses propres appartements afin de s'y reposer et de simuler son inquiétude pour le bébé – ce qu'elle fit avec brio. Constance, comme d'habitude, attendait qu'il soit bien tard le soir, et que tout le monde soit profondément endormi, pour enfiler sa robe de chambre et se rendre en toute discrétion dans celle de son amant, qu'elle avait tant hâte de revoir et d'embrasser aussi longtemps que cela leur était permis.
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STATUT : Persuadé d'avoir trouvé la femme idéale pour la 4984ème fois de sa vie
MÉTIER : Agent immobilier spécialisé dans les logements hantés et scènes de crimes. Youtubeur horreur, urbex et paranormal (le golden button trône fièrement dans son appart'). Prétendu médium.
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« Tu as passé deux ans à te plaindre d'être enfermé ici pour finalement faire en sorte de revenir, est-ce que tu es complètement masochiste ? » vociférait Charlotte tout bas, entre des dents bien serrées, plus par l'incompréhension qu'une réelle colère. Car elle l'avait vu malheureux au possible, dénigré par les Keynes qui l'acclamaient si soudainement, utilisé, usé, déprimé et dépérissant entre ces murs. Elle, elle aimait le manoir, et elle appelait ces murs son chez elle. Elle travaillait ici depuis toujours, elle avait grandi avec ses habitants, elle en connaissait chaque recoin, et elle s'y sentait bien. Mais son beau-frère, lui, ne supportait pas l'air du domaine ; il suffoquait en ces lieux, et le voici qui se jetait une nouvelle fois dans la gueule du loup. Et elle refusait d'elle celle qui ramasserait les morceaux encore une fois, car s'il venait pour souffrir, c'était son choix, et ce n'était plus son problème à elle. « Tu ne peux pas comprendre. » souffla Cole, las de toutes les critiques, les accusations de la jeune femme aux yeux de qui il ne lui semblait jamais trouver grâce ni faire quoi que ce soit de bien. Car si elle pensait avoir été son principal soutien durant son séjour ici, la réalité en était tout autre de son point de vue, et il classait Charlotte parmi les bourreaux depuis quelques temps déjà. « Bien sûr que si, je comprends que tu es un âne complètement stupide. Et cette histoire de voyage, là ? Que vont devenir tes patients ? » Il soupira, grogna même. Il n'était pas un enfant, il savait ce qu'il faisait, et quand bien même cela ne serait pas toujours le cas et son jugement n'était pas toujours le bon, Elwood se jugeait bien assez grand pour assumer ses choix et ses actes sans que qui que ce soit n'ait le droit de tenter de l'influencer. « J'y ai songé, j'ai la solution. Maintenant, excuse-moi. » Il ouvrit la porte de sa chambre et invita Charlotte à partir d'un signe de tête froid. Elle lui répondit avec un regard tout aussi glacial, et partit sans demander son reste. Enfin, Cole put se changer pour la nuit, juste avant que sa petite blonde n'apparaisse dans sa chambre. « Constance ! » Immédiatement, il la prit dans ses bras et la serra tendrement. Il lui vola un baiser, si enjoué, si euphorique à l'idée que son idée ai fonctionné, qu'il en oubliait tous les pleurs de la matinée. « Tu vois ? Je suis là, et je resterai aussi longtemps qu'on me le permettra. Assied-toi, que je t'explique la suite, tu dois tout savoir. » Le médecin lui prit la main et l'attira vers un fauteuil afin qu'elle s'y installe. Puis il tira l'autre fauteuil et s'assit face à elle, penché en avant sur ses coudes et lui parlant tout bas afin qu'aucune oreille baladeuse ne puisse entendre à travers la porte, les murs, le sol ou le plafond. « Le bébé d'Eleanor va parfaitement bien, ta sœur a simplement accepté de jouer le jeu. Et je ne compte pas faire le moindre mal à Peter. Mais c'est un garçon qui a toujours été paranoïaque, un brin hypocondriaque, et je compte là-dessus afin qu'il pense avoir besoin de mes soins sans que je n'ai à faire quoi que ce soit. J'espère que cela le poussera à te laisser tranquille. » Comme souvent, Cole tentait de faire d'une pierre deux coups -voire beaucoup plus dans le cas présent. Il voulait être auprès de Constance, mais aussi suivre la grossesse de sa sœur, tout en éloignant Peter de sa belle autant que possible et pour cela le garder cloué au lit était une technique efficace. Cette dernière comédie ne durerait sûrement pas aussi longtemps que celle du bébé, néanmoins, toute trêve était bonne à prendre pour celle qu'il aimait. « Peut-être que je pourrais tenter un peu de suggestion sur lui, je me demande si les Keynes y sont réceptifs… » Lui glisser l'idée de la maladie puis laisser l'esprit faire le travail sur le corps. Cole n'avait bien entendu jamais essayé ce genre de chose auparavant, et ce n'était que l'esprit scientifique et curieux qui parlait pour lui bien plus que celui criant d'envie de poursuivre les souffrances du pauvre homme. « Pardon, mauvaise idée. » se ravisa-t-il, rattrapé par la raison et tout ce que sa précédente tentative d'influer sur la vie du jeune Keynes leur avait causé comme troubles. Non, il ne devait pas toucher à un cheveu de sa tête, et il n'y avait pas grand mal à lui faire croire qu'il était plus en mal en point que cela n'était véritablement le cas. Le brun reprit ; « J'ai parlé de ceci avec Catherine, elle m'a donc demandé de rester, au moins jusqu'au terme d'Eleanor. J'ai négocié de passer mes matinées à Canterbury afin d'assurer mes consultations malgré tout. Mon unique confrère dans la ville est parti en retraite il y a peu, je ne peux pas disparaître à mon tour. Ainsi, je vais utiliser le temps avant mon départ pour recevoir un apprenti, un stagiaire, qui prendra ma relève les après-midis, puis pendant mon voyage. » Là encore, Cole pensait que cette idée était parfaite pour satisfaire tout le monde ; il ne laisserait pas Canterbury sans médecin, et à son retour, le jeune homme en question sera bien plus aguerri, sûrement aura-t-il gagné une clientèle parmi celle de son mentor, et pourra-t-il s'installer en ville afin que les habitants ne reposent plus sur les épaules d'un seul docteur. Tout ceci s'annonçait parfaitement bien, Cole y croyait et se montrait particulièrement enjoué. Il espérait que Constance s'en satisfasse tout autant. « Et je serai ici, avec vous, tous les jours. Et vous pourrez me visiter ainsi le soir autant que vous le souhaitez. » dit-il en posant une main sur sa joue, lui adressant le plus tendre des sourires, avant de l'embrasser sur le front. Le manoir n'était plus tant une prison s'il y était avec elle, pour elle. S'ils étaient prudents, tout irait bien. Tout serait parfait.
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Message(#) Sujet: Re: joamie + life worth living joamie + life worth living - Page 11 EmptyMar 15 Aoû - 18:09



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Quel bonheur d'avoir enfin un moment d'intimité avec la personne qu'elle aimait. Cole en était tout aussi ravi. Son visage s'était illuminé et il semblait bien pressé de tout raconter à sa belle une fois que la porte de sa chambre était fermée derrière eux. Très enthousiaste, il ne lui laissait même pas le temps de parler qu'il l'invitait à s'asseoir afin de lui faire part de tous les détails. Il la rassurait quant au bébé d'Eleanor, discutait de ses intentions par rapport à Peter, au reste de la famille. Il était même tenté de faire un petit peu d'hypnose sur celui-ci mais se rétracta, ne préférant certainement plus se frotter aux Keynes de cette manière. Son plan semblait si parfaitement construit. Constance se demandait s'il avait songé à tout ceci en l'espace d'une seule journée. Son esprit était bien plus vif qu'il ne le laissait croire. La petite blonde l'écoutait avec une attention toute particulière, le regard amoureux. Elle appuyait sa joue contre sa paume lorsqu'il la caressait. Les yeux fermés, elle profitait également du baiser qu'il déposait sur son front. Il était si amoureux, prêt à tout faire pour elle, même à comploter et à se risquer à faire beaucoup de choses. "Tous les jours..." souffla-t-elle, se demandant si ses voeux s'exauçaient. Cela ne changeait rien quant au départ pour l'Egypte d'ici quelques mois, mais Constance se disait que les adieux seraient peut-être moins difficiles s'ils avaient le temps de passer le plus de temps possible avant. Autre détail important qu'elle nota, son amant avait commencer à la tutoyer. Cela était particulièrement déroutant mais ô combien agréable d'utiliser une telle intimité verbale. Il s'était rattrapé vers la fin de son discours, en reprenant le vouvoiement. "J'espère sincèrement que vous trouverez un apprenti. Votre patientèle n'aura pas de quoi s'inquiéter s'ils savent qu'un nouveau médecin sera là, durant votre absence." dit-elle avec un sourire. "Ce sera cette même personne vers qui les Keynes se tourneront en cas de besoin ?" lui demanda-t-elle ensuite, peinant toujours à se considérer comme l'un des leurs. "Votre plan me semble sans défaut." Elle prit la main d'Elwood pour y déposer un baiser. "Mais vous devez rester prudent, je dois l'être aussi, nous devons l'être tous les deux. Je crains que notre... engouement à l'idée que vous restiez ne se fasse trop voir. Je suppose que nous devrions limiter nos moments passés ensemble en journée. Le soir, en revanche..." Son regard était presque rêveur, à l'idée de le retrouver le plus de soirs possible. Elle savait qu'elle devait malgré tout passer certaines de ses nuits avec Peter, accomplir le devoir conjugal, ce genre de choses. Cela ne l'enthousiasmait guère, de devoir jongler entre deux hommes, mais elle ne voulait pas que l'on s'en prenne à Cole à cause d'elle. L'idée de devoir coucher avec Peter pour sauver son amant n'était pas attrayante, mais il le fallait. "Je ne pourrai décemment pas venir vous voir tous les soirs..." reprit-elle avec un soupir. Il comprenait, il savait. "Mais la simple idée de savoir que vous êtes ici pour les prochains temps, sous le même toit, et pas si loin de moi, me fait le plus grand bien. Cela me fournit la force nécessaire pour accomplir ces... contrainte, pour notre salut." Elle retrouvait un peu plus de courage et de volonté, du moins, alors qu'elle avait absolument tout perdu dès qu'elle avait appris la nouvelle. Constance continuait de parsemer ses doigts de baisers. "J'ai toujours aimé vos mains." souffla-t-elle tout bas, après un long moment de silence, le coeur plus léger. "Rien qu'avec elles, vous parvenez à transmettre tant de douceur, un simple toucher peut rassurer n'importe qui." Elle lui offrit le plus doux des sourires. Elle se pinça les lèvres un instant. L'envie d'être un jour son épouse l'obsédait. Mais elle n'osait plus lui en parler. C'était une corde sensible, un sujet tabou pour lui. Il ne voudrait certainement pas se remarier un jour. Tout comme l'envie de fonder une famille avec lui. Un rêve bien lointain et irréalisable qu'elle ne se gardait que pour elle. Ce n'était pas raisonnable, et tant que Peter respirait encore, elle ne pourrait jamais l'envisager. Elle allait avoir des enfants Keynes, c'était une évidence. Mais elle aimait se bercer dans cette vie alternative, où elle aurait pu choisir l'homme qu'elle aurait épousé et elle vivrait son idylle avec lui. Des rêves plein la tête qui allaient certainement bien l'aider à travers les années d'absence de son amant. Constance avait une idée en tête, mais elle était bien hésitante. Elle finit par s’exécuter, en se penchant vers lui dans un premier temps, et finit par se trouver à califourchon sur lui. L'une de ses mains s'était glissée dans ses cheveux, l'autre s'était posé sur son torse afin qu'elle puisse sentir son coeur battre. Une position indécente, peu conventionnelle, mais elle désirait tant être un peu plus proche de lui, et voilà qu'elle l'était. Ca lui donnait l'impression d'avoir des papillons dans le ventre. Elle se doutait qu'ils ne pouvaient pas aller plus loin, mais elle voulait juste être près de lui, même si ce n'était que pour quelques minutes. "Je t'aime." lui souffla-t-elle tout bas, arborant un sourire amusé à l'idée de le tutoyer. Elle pensait que ce serait l'unique fois où elle se le permettrait. Puis elle posa ses lèvres sur les siennes, ne pouvant résister à l'envie de l'embrasser.
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Message(#) Sujet: Re: joamie + life worth living joamie + life worth living - Page 11 EmptyMar 15 Aoû - 19:19



─ life worth living
And my highs when you're gone Give me a golden guarded soul But when I'm crazy and I'm lost You calm me down.

« Tous les jours. » répéta Cole avec un sourire. Même si cela paraissait trop beau pour être vrai ; cela était bien réel. Il n'avait pas peur de vivre à nouveau ici, sous le même toit que ceux qu’il méprisait le plus au monde. Il n'avait peur de rien, à dire vrai, lorsqu'il était question de Constance. L'amour donne des ailes dit-on ; l'amour le rendait plus courageux et déterminé qu'il ne l'avait jamais été. Et s'il devait partir à la fin de l'année, alors il s'assurerait que le temps restant avant cette date leur soit doux à tous les deux afin qu'ils puissent réunir autant d'affection et de souvenirs que possible pour tenir toute la durée de leur séparation. Cole pensait à tout et prenait toutes les dispositions ; rien n'était laissé au hasard, jamais, et il était confiant, peut-être trop. Du moins, il avait plus confiance en l'avenir ce soir que ce matin, et son coeur était incroyablement léger. « Je ne sais pas. Je pense qu'ils préféreront se tourner vers quelqu'un de plus expérimenté d'Ashford. » répondit-il au sujet de l'apprenti qu'il espérait trouver afin de le remplacer, mais celui-ci ne serait sûrement pas au goût des Keynes et d'après Elwood, c'était tant mieux. Cette famille, de toute manière, même s'ils ne portaient pas spécialement le médecin dans leur coeur, ne jureraient toujours que par lui, uniquement pour le principe d'avoir financé les études qui l'avaient amené à obtenir ce précieux titre. Il leur appartenait, il était leur investissement, et c'était une chose dont il avait conscience. Il le respectait, pourtant, s'il fallait trahir cette confiance pour arriver à ses fins, tout comme eux, parfois, savaient si bien se jouer de lui, alors il n'hésiterait pas à aiguiser lui-même la lame qu'il planterait dans leur dos à tous. « Je ferai en sorte que ces contraintes vous obligent le moins possible tant que je serai ici. » dit-il, n'appelant pas un chat un chat uniquement parce que ces mots pourraient heurter les oreilles de Constance. « Et qu'avec moi, ces contraintes n'en soient plus. » Ces avances étaient claires, Cole ne cachait pas l'espoir qu'il avait de pouvoir partager son lit avec celle qu'il aimait de temps à autre, et peut-être même parvenir à passer toute une nuit ensemble. Leur relation n'aurait toujours rien de normale, de simple et encore moins de légitime, mais il ne souhaitait que profiter des prochains mois avec elle pour vivre cet amour de manière un peu plus épanouie que cela n'avait le cas jusqu'à présent. Malgré le caractère indécent de pareille suggestion, Elwood se retrouva bien surpris lorsque Constance décida de s'installer à califourchon sur lui -il devina ses pommettes légèrement rosies par un mélange de surprise et de ravissement. Son coeur, sous la main de la jeune femme, se mit à battre bien plus vite. Il eut un sourire, un brin nerveux. « Je t'aime aussi. » souffla-t-il finalement en réponse, au bord de ses lèvres, avant de les sceller aux siennes dans un baiser. De la tendresse de cette caresse délicate naquit peu à peu le caractère langoureux d'un échange plus fougueux. Les mains dans les mèches blondes de Constance, l'anglais gardait toujours son visage collé au sien, et un baiser suivant l'autre inlassablement. Il osa faire glisser le bout de sa langue au bord de sa bouche, puis, lorsqu'elle le lui permit, il se faufila jusqu'à la sienne, ajoutant ainsi la passion qui manquait à ce contact. Quelques baisers ne feraient pas de mal, se disait Cole. Même aussi amoureux, même aussi prononcés et envieux, ce n'étaient que des baisers. Et cela lui suffit à avoir de plus en plus chaud sous sa chemise de nuit. Sa peau se mit à brûler sous le souvenir des caresses de Constance, du contact de sa peau ; d'instinct, ses mains se glissèrent sous la robe de nuit de la jeune femme afin de se poser à même son dos. Il voulait simplement sentir sa peau sous ses doigts. Ce n'était pas grand-chose. Personne ne saurait. Ses baisers migrèrent le long du coup de la belle blonde, et bientôt le tissu fut un obstacle en trop -quant au corps de Cole, il en demandait finalement plus. Alors avec toute l'attention du monde, il remonta petit à petit la robe le long du buste de Constance, l'invita à lever les bras, et passa le tout par-dessus sa tête. Et elle fut ainsi nue devant lui, sur lui, magnifique. Ainsi, il pouvait la serrer un eu mieux dans ses bras. Il pouvait sentir la chaleur de son petit corps, même à travers ce qui le couvrait encore lui. Il devint vite frustrant de ne pas pouvoir sentir sa peau collée à la sienne, la caresse subtile de sa poitrine frôlant son torse. Il ne voulait plus de contraintes, plus d'entraves. A son tour, il ôta son dernier vêtement. A son tour, il fut nu tout contre elle. Et dès qu'il put enfin sentir son amante tout contre lui, il lâche un soupir de satisfaction. Cela n'irait pas plus loin, se disait-il. Pourtant, à ce stade, ils n'étaient plus innocents de rien. A voir les baisers qu'ils ne cessaient se s'échanger, cette manière qu'ils avaient de se goûter, de se chercher, de se vouloir, et maintenant les lèvres d'Elwood qui avaient trouvé la poitrine de la jeune femme ; autant dire que se rhabiller et faire comme si de rien n'était n'aurait aucune utilité. Alors Cole chercha le regard bleu de sa belle, et il se mit en quête de son approbation. Il la désirait tant, et rien ni personne n'était présent pour les empêcher. Il ne voulait qu'elle, il n'aimait qu'elle, et tout ce qu'il souhaitait, c'était lui appartenir à cet instant.
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joamie + life worth living - Page 11 3180130893 Le médecin était si enjoué, face à son plan tout monté, quasiment prêt. Constance craignait pour lui qu'il y ait une fausse note, quelque chose qui vienne tout chambouler. Elle n'était pas aussi sereine que lui pouvait l'être, mais le voir aussi léger, amoureux et soulagé lui suffisait amplement. Elle était celle qui s'inquiétait, c'était habituel chez elle. "Ca me fait un peu peur, de savoir que la famille va changer de médecin, même si ce n'est que provisoire. Malgré leur expérience, je n'oserai pas confier ma vie à n'importe quel docteur, et mon père non plus. Il se montrera tout aussi pointilleux, peut-être même plus que les autres." Elle rit nerveusement. Cole savait qu'elle avait une santé fragile, qu'elle tombait malade quasiment tous les hivers, il avait pu en témoigner lui-même. Tout comme le médecin de famille à Boston avait été le même des années durant. Ici, elle s'était bien habituée à ce que ce soit Cole qui prenne soin d'elle. Il était également déterminé à faire en sorte que Peter n'ait pas envie de partager le lit de son épouse plus que de coutume. Aussi espérait-il pouvoir voler le privilège de Peter en ayant les faveurs de la petite blonde. Sa suggestion la fit rougir, et il fallait reconnaître qu'elle n'était absoluement pas contre cette idée. Elle le désirait certainement autant que lui. La petite blonde fit alors elle-même des avances silencieuses. Quoi que c'était son corps qui réclamait un peu de sa chaleur. Désormais sur lui, elle pouvait voir les joues de son amant rougir sous la faible lueur des bougies qui éclairaient la chambre du médecin. Constance esquissa un sourire satisfait, lorsqu'il la tutoya à nouveau, et répondit avant autant de tendresse à son baiser. Sans qu'elle ne s'y attende, le baiser gagnait en intensité.Cole se risqua même à quelque chose de nouveau, en tentant d'entrer en contact avec sa langue avec la sienne. Surprise, la petite blonde ouvrit momentanément les yeux, puis se laissait finalement faire, découvrant de nouveaux horizons avec son amant. Elle se laissait guider par l'envie de celui-ci. Ce baiser sans fin éveillait en elle d'autres désirs qui n'étaient pas convenables et pourtant, c'était irresistible. Aucun des deux ne semblait vouloir arrêter alors qu'ils savaient pertinemment que ce n'était pas raisonnable. Alors Cole glissait ses mains sous sa chemise de nuit, arrachant un soupir à sa belle lorsqu'il les déposa sur son dos.  Elle sentait son corps monter en température, ainsi que celui du médecin, ses joues picotaient légèrement, les soupirs se multipliaient pendant qu'il embrassait son cou. Les doigts de Constance s'étaient glissés dans ses cheveux. Et, peu à peu, il lui retira le seul tissu qui la recouvrait. Non, ce n'était pas bien, se dit-elle. Mais elle découvrait des envies qui étaient restées muettes jusqu'ici. Elle ne craignait plus de montrer son corps à son amant. Il la laissait la contempler autant qu'il le désirait. Il ne pouvait résister à l'envie de se déshabiller également, bien trop frustré à l'idée de ne pas pouvoir sentir sa poitrine contre la sienne. Poitrine qu'il se plut ensuite à chérir avec ses lèvres et le bout de sa langue. Curieuse, elle le regardait faire. Jamais Peter ne s'était autant soucié du corps de son épouse. Constance découvrait combien cela était agréable, combien cela éveillait certains de ses sens. Elle aimait, elle aimait beaucoup. Il n'avait pas besoin de son approbation, elle le lui avait donné dès lors qu'elle l'avait laissé la déshabiller. Elle prit le temps de le regarder tel qu'il était, de mémoriser chacun de ses traits. Ses doigts glissaient le long de son torse, jusqu'à effleurer sa virilité, ce qui était vraisemblablement suffisant pour le faire soupirer de plaisir. Elle trouvait cela beau, un homme qui ressentait un tel plaisir. Constance poursuivait timidement ses caresses puis l'embrassa à nouveau à pleine bouche tout en gardant son corps contre le sien. Sentir son intimité et effleurer la sienne accélérait davantage son rythme cardiaque déjà bien rapide, étouffant ses soupirs dans ses baisers. Il fallait se montrer discret, faire le moins de bruit possible. N'ayant pas la patience pour s'allonger sur le lit, et se laissant totalement guider par l'envie et son instinct, elle saisit délicatement la virilité de son amant pour la guider doucement en elle. Ils gémissaient tous les deux, et assourdissaient les bruits en scellant un nouveau baiser. Quel bonheur de se retrouver de la sorte. Ils s'embrassaient avec tendresse et la blonde réalisa que c'était à elle d'effectuer quelques mouvements, pour générer ce plaisir partagé. Elle effectuait alors de délicats mouvements de bassin, jaugeant selon les expressions et les réactions de son ammant. Ses gestes étaient tout de même timides, peut-être même discrets, ayant peur de le blesser d'une manière ou d'une autre. Elle nicha son visage dans son cou, sentant son corps avoir envie d'opter pour une cadence peut-être plus ample, plus rapide, mais elle n'osait pas. Elle résistait tant qu'elle le pouvait. Cole avait ses mains déposées sur cuisses qu'il caressait ou en saisissait la chair selon les frissons qui le traversaient de la tête au pied. Il y avait une part d'excitation en plus, de jouer avec les interdits, de faire tout ceci dans le secret. Une liaison dangereuse au goût particulièrement exquis.
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Ils savaient tous deux l'immensité de la trahison qu'ils commettaient, mais ils étaient incapables d'appeler cela une erreur. C'était un péché si l'on voulait le voir de cette manière, c'était une faiblesse que de ne pas résister à cet appel de la chair -qu'importe s'il s'agissait de plus que cela. C'était une disgrâce aux yeux d'autres, un déshonneur, autant pour elle que pour lui. C'était mal, oui, il n'y avait pas d'autre moyen de le qualifier. Mais cela n'était en rien une erreur. Les choses étaient telles qu'elles étaient et personne n'avait le contrôle sur les circonstances ; et les circonstances ne pouvaient empêcher un amour de naître et d'être consommé. Qu'est-ce qui le pourrait ? Certes c'était un choix. Personne n'était à blâmer à part eux. Non pas pour avoir laissé ces sentiments fleurir, mais pour avoir décidé de ne pas aller à leur encontre. Quoi qu'ils l'aient essayé, sans autre succès que d'apporter de la peine. Tout ceci était leur choix, leur décision, dont ils assumeraient les conséquences s'il devait y en avoir un jour. Sans jamais regretter. Sans jamais regarder vers le passé et qualifier cela d'erreur. La première fois ne serait pas la dernière finalement. Avec le retour de Cole au manoir, il était évident que ce genre d'événement se répéterait. Peut-être ne s'attendaient-ils pas à en ressentir l'envie ce soit-là, néanmoins, toutes les émotions de la journée les y menaient irrémédiablement ; car ils firent tous deux face à l'éventualité de se perdre avant de réaliser qu'ils étaient bien plus forts que tout ceci. Être discrets ne rimait pas avec avoir peur. Du moins, Elwood n'avait pas peur. Et il avait foi en une chose ; qu'importe la bague au doigt de Constance, qu'importe le voyage, leurs coeurs et leurs existences étaient liées. Tout ce qu'ils ressentaient à cet instant ne mourrait pas de sitôt. Il y aurait d'autres baisers, tout aussi passionnés, et il y aurait d'autres ébats et d'autres mots d'amour. Ceux-ci n'étaient pas des plus conventionnels. Constance s'était mise sur son amant et, bien malgré elle, s'était mise en charge de ce moment. Elle décida quand unir leurs corps, et elle avait, à chaque fois, la présence d'esprit d'étouffer le moindre bruit dans un baiser. Il n'était pas question d'être entendus, et encore moins pris sur le fait. Quoi que le château était plongé dans le silence, les esprits dans le sommeil du juste ; certainement étaient-ils les derniers éveillés à cette heure de la nuit, et en dehors des vieux fantômes, personne ne pouvait être témoin. C'était différent, et tout aussi plaisant aux yeux de Cole, de déléguer la houle ainsi. Constance avait débuté de timides mouvements de bassin, et à vrai dire, il ne lui en fallait pas beaucoup plus pour soupirer de plaisir, déjà largement stimulé par le fait même d'être à nouveau au plus proche d'elle. Il devinait leur plaisir commun grimper et être freiné par le manque d'assurance, les craintes de la jeune femme, inexpérimentée, doutant d'elle-même et de ces pulsions nouvelles. Elle se cachait, mais Cole ne tarda pas à redresser son visage et l'embrasser avec fougue. Ses mains glissèrent de ses cuisses à ses fesses, et les tenant fermement, il l'encouragea, la guida, dans des mouvements plus amples et prononcés. « Laisse aller. Comme ça... » lui souffla-t-il au bord des lèvres. Elle n'avait pas besoin d'avoir le contrôle. Si elle se sentait trop craintive, elle pouvait le le lui rendre, et elle n'aurait qu'à suivre l'impulsion qu'il lui donnait. Mais surtout, elle n'avait pas besoin d'être en contrôle. C'était au coeur de la chose. Lâcher prise et se livrer à l'autre. Il n'était pas Peter. Il la chérissait comme si elle était ce qu'il y avait de plus précieux sur Terre. Il ne souhaitait que lui faire goûter ce plaisir là ; celui d'être aimée, adorée. Et pour cela, Constance pouvait lui faire confiance, elle pouvait se reposer sur lui. Car il n'était rien que Cole ne ferait pas pour qu'elle se sente exactement à sa place auprès de lui. « Ne pense pas. Il n'y a rien de honteux. Ecoute tes envies. » murmurait-il à son oreille avant de parsemer son cou de baisers. Il retrouva ses lèvres, l'embrasait à pleine bouche pour contenir ses râles de plaisir. Il la guidait toujours, plus attentif à ce qui pouvait plaire à la jeune femme et lui permettre de lâcher prise peu à peu, sachant que là où elle trouverait satisfaction, la sienne ne serait jamais loin. Elwood déposa son front sur celui de Constance, il avait chacun de ses soupirs, et à travers ses paupières entrouvertes, il captait parfois son regard bleu si particulièrement brillant. Il lui sourit même, tandis que la houle prenait une allure de plus en lus sensuelle et passionnée, procurant une foule de sensations dont il se délectait. « Je t'aime. » dit-il, non seulement comme dernier encouragement à s'abandonner à lui, mais aussi fondant complètement pour elle, envoûté, et finalement adorateur de sa manière de danser sur lui, tout comme du reste.
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:18:La première erreur était d'avoir choisi Peter comme époux pour Constance, sans laisser véritablement le choix à cette ernière. A ses yeux, tout était parti de là. Sans cette entrave, elle aurait pu s'unir avec un autre homme sans être dans le péché, sans être dans le mal. Elle ne le voyait pas comme tel. S'unir avec Cole n'était qu'un juste retour des choses. Une évidence, comme une histoire qui avait longuement été écrite à l'avance, et qui continuera bien après leur mort. Ils étaient un chapitre d'un long roman d'amour, plein de rebondisements et de rencontres inattendues. Une continuité qu'il fallait toujours et encore rédiger par des mots d'amour et énormément de tendresse. Et c'était ce qu'ils étaient en train de faire à ce moment là. Avec timidité, s'essayant à de nouvelles positions. Un tout nouveau langage corporel pour elle qu'elle découvrait peu à peu, qu'elle essayait maladroitement. Mais pas un seul regret ne se lisait dans son regard. Elle avait peut-être un peu honte d'être aussi maladroite, avec ce manque cruel d'expérience en la matière. Mais le médecin prit tout le temps nécessaire pour la rassurer, pour la guider dans ces plaisirs nouveaux. Il lui montrait, à l'aide de ses mains posées au niveau de son fessier, comme s'y prendre. Plongeant son regard dans le sien, elle apprenait la leçon avec beaucoup d'attention. Difficile de se concentrer pleinement avec de telles émotions qui envahissaient son petit corps. Il lui soufflait sensuellement ces précieux conseils qui changeaient tout. Constance devait se laisser aller, elle ne devait plus répondre à aucune règle, aucune restriction. Elle ne devait pas avoir honte de ce qu'elle avait envie, de ce qu'elle était face à lui. Alors elle commençait à comprendre comment s'exécuter, comment partager ce plaisir ensemble. Il l'encourageait encore pas des mots d'amour qu'elle ne pouvait lui rendre en retour, bien essoufflée par la cadence qu'elle adoptait. Elle s'agrippait à ses épaules, crispait ses doigts sur sa peau alors qu'ils s'abandonnaient peu à peu à l'un l'autre. Cole semblait comme envoûté par la gestuelle de son amante, qui elle l'observait. Elle voulait le voir se donner totalement à elle, elle voulait admirer chacun de ses traits pour ce moment précis. Le tout était de ravaler au possible ces derniers cris. Contenir un tel plaisir relevait de l'impossible mais ils se devaient de le faire s'ils voulaient espérer réitérer l'expérience un jour. Ils y parvinrent quasiment au même moment. La petite blonde, de son côté, avait involontairement enfoncé ses doigts dans la peau du dos de son amant tout en l'embrassant, retenant ce dernier gémissement comme elle le pouvait. Elle coupait sa respiration, chacun de ses muscles tentait de compenser ce manque en tremblant de toutes leurs forces en sous les doigts fermes de Cole. C'était une telle pression qu'elle retenait en elle, ça ne demandait qu'à exploser. Mais le plaisir, quant à lui, était bien présent, bien là. Il était juste vécu différemment, sous une autre forme dont ils allaient devoir se contenter pendant quelques temps. Sentant son corps se détendre, elle se permit enfin de respirer à nouveau. Ses muscles se relâchaient, ses doigts laissaient enfin un peu de répit à la peau de son dos. Essoufflée, elle se laissait totalement tombée contre lui, la tête sur son épaule. Elle le gardait en elle encore un peu. Encore un peu plus longtemps. Le temps de reprendre son souffle, de caresser la peau sensiblement humide de l'autre, de s'imprégner un peu de sa chaleur. "Je t'aime aussi." lui souffla-t-elle enfin avec un petit rire, amusée par le délais pris pour pouvoir lui répondre. Mais elle avait l'impression alors qu'il n'avait pas encore atteint l'orgasme, bien qu'elle aurait juré penser qu'il n'en était pas si loin. Les jambes meurtries à force d'être pliées ainsi, Constance se détacha de lui et se leva. Elle lui prit la main afin qu'il fasse de même. La jeune femme se laissait alors tomber sur le lit, en le regardant envieusement. Il n'en fallait pas plus pour qu'il s'approche d'elle et unisse une nouvelle fois leur corps alors qu'elle se remettait à peine de cette vague de plaisir. Elle se laissait aller, prête à se donner à lui une nouvelle fois. Elle entourait sa taille avec ses jambes, plaquait ses lèvres contre les siennes, ses doigts caressaient les traits de son dos. Son échine se courbait pour se coller davantage à lui. La petite blonde oubliait tout ce dont elle pouvait avoir honte, elle se laissait aller, goûtant à une passion qui lui avait été privée depuis bien trop longtemps. Ses iris bleus brillaient d'amour, d'envie, se laissant totalement emporter par le voyage qu'il lui offrait. Elle l'embrassait avec une fougue qu'elle ne contrôlait pas, qu'elle ne voulait pas contrôler. Encore un petit moment, encore une instant, quelques minutes de plus avec lui, au plus près de lui. Sa tête se basculait en arrière de temps en temps. Elle sentait à nouveau le plaisir grimper en elle, une deuxième fois. "Cole..." Perplexe, elle regardait son amant dans les yeux, l'interrogeant si celait était normal, ou courant.
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Ils scellèrent leurs bouches afin d'étouffer le moindre bruit, et Cole ne put plus rien souffler d'autre que les soupirs de plaisir de Constance avalait. Elle n’avait plus besoin de directives, adoptant le mouvement, la cadence apprise à l'instant, et le reste, l'assimilant au fil des minutes en ne suivant qu'une seule règle ; écouter ses envies. N'était-ce pas libérateur, quasiment cathartique, de ne plus songer aux barrières que l'esprit était capable de dresser contre lui-même en freinant pulsions et sensations qui se faufilaient dans les failles de ce filet ? Il n’y avait qu'eux, et leurs consciences mises de côté afin de rendre ce moment exceptionnel. Eux et leur envie de s'appartenir, se lier, se libérer. Chaque geste, chaque baiser et chaque regard possédait un effet, un impact, tous faisaient fondre l’anglais, tous l’envoutaient. Il apprenait le corps de la petite blonde par coeur du bout des doigts tandis qu'elle l'assimilait également, fondant l'un en l'autre comme deux courants marins sur le rivage. Leur peau brûlait comme le sable au soleil. Leur danse était celle des âmes en transe. Le dos plaqué au dossier du fauteuil, Cole admirait ces courbes qui ondulaient sur lui, cette poitrine qui se soulevait un peu plus maintenant que la cadence était plus rapide, si intense que sa tête basculée en arrière partait cherchait l'air à la surface de ce déluge de plaisir dont il savait que Constance voyait le bout. Il devinait la crispation de ses muscles et les marques qu'elle laissait sur ses épaules. Il sentait résonner dans ses poumons les gémissements qu'elle laissait s'engouffrer dans sa gorge. Et son amant en demandait plus, comme s'il n'était rien pour le rassasier malgré cette bombe à retardement en lui qui ne demandait qu'à exploser. La jeune femme céda, le serrant tout contre elle, elle-même prisonnière de ses bras. Ses joues enflammées et ses grands yeux brillants étaient tout ce qu'il y avait de plus beau alors que les derniers va-et-vient avaient raison d’elle. Elle s’écrasa contre son torse, le visage au creux de son cou, le temps de reprendre sa respiration. Lui caressait tendrement ses cheveux blonds, humidifiés par l’effort, et souriait d’aise, de satisfaction. Une satisfaction qui lui était suffisante, et dont il se serait contenté si Constance en avait décidé ainsi. Néanmoins, la jeune femme se leva et le mena jusqu’au lit où, allongée et vulnérable, elle s’offrait une nouvelle fois à lui. Et l’on pouvait voir, dans son regard, dans sa posture, que malgré l’inexpérience et malgré les conditions, elle n’avait honte de rien, et la seule entrave, la seule chaîne qui était alors acceptée était celle qui les liait l’un à l’autre. Cole vint à son tour sur le lit et s’avança vers elle, embrassant ici et là sa peau salée jusqu’à trouver ses lèvres, et unissant leurs corps sans plus attendre. L’interlude fut à peine suffisante pour calmer ses ardeurs, et rapidement, la houle et les vagues de plaisir reprirent comme si elles ne s’étaient jamais arrêtées. Constance en faisait l’expérience tout autant que lui, et du regard, d’un rictus, il lui assura que ces nouvelles sensations méritaient d’être accueillies et embrassées, qu’elle pouvait avoir confiance en elles, en lui. Elwood fut bien assez vite indélogeable du cou de son amante où il étouffait ses râles à chaque coup de rein. Et lorsqu’il n’en put plus, lorsqu’il lâcha prise, abandonna à son tour, emportant Constance avec lui avec nouvelle fois, ce fut là qu’il abandonna un dernier gémissement. Il y reprit ses esprit, humant le parfum nu de la jeune femme, imprégné de sa chaleur, enveloppé par toute la tendresse qu’elle avait à donner ; et il s’y sentait à sa place, sans se préoccuper du fait qu’il empruntait, volait celle d’un autre. Il savait, sans l’ombre d’un doute, qu’elle n’était qu’à lui. Et il savait qu’aussi longtemps qu’elle voudrait de lui, il serait à elle aussi. Désormais, son dos un brin meurtri par les mains de Constance s’écrasait sur le lit. Il reprit de l’air, écoutait son cœur diminuer tranquillement sa cadence, pompant à travers son corps ce plaisir sous sa forme la plus simple, l’amour mis à nu. Il n’y eut pas un mot échangé durant un long moment, mais des regards, des sourires, et des caresses du bout des doigts. Bien qu’ils sachent parfaitement que viendrait l’heure pour eux de se quitter pour passer la nuit séparément, ils ne l’évoquaient pas tout haut et ne le rendaient pas plus réel que nécessaire. Car ce moment était comme le prélude d’un doux rêve, et la magie ne devait être brisée. C’est pourquoi Cole ne dit rien lorsque Constance se leva et remit sa robe de nuit. Il n’en était pas triste, fort de la conviction qu’ils auraient encore de nombreuses soirées de ce genre avant son départ. Avec toujours le même sourire malicieux avec lequel il l’avait scrutée se rhabiller, il lui souhaita une bonne nuit, tout bas, avant qu’elle ne passe la porte. Enfin, il s’accorda une cigarette avant de songer à dormir lui-même, absolument persuadé que les prochains mois se déroulaient sans la moindre fausse note, et leur histoire, évoluant sous les yeux des Keynes en toute impunité. Il n’avait honte ni des moyens, ni des fins.
CODE ☙ LOONYWALTZ




I was working in the lab, late one night When my eyes beheld an eerie sight For my monster from his slab, began to rise And suddenly to my surprise He did the mash, he did the monster mash









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